Saint-Beauzély : les bijoux Moam font dans l’unique et l’écoresponsabilité

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    Les bijoux Moam font dans l’unique et l’écoresponsabilité Repro CP
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François Cayla

Morgane Arnoux-Moreau fait dans le bijou. Pas n’importe lequel. Titulaire de plusieurs diplômes en bijouterie-joaillerie, la jeune Toulousaine d’origine a posé ses valises et celles de sa famille en Aveyron voilà quelques années, à Sainte-Juliette-sur-Viaur. C’est là qu’elle crée en 2019 son enseigne, sa marque : Moam.

Forte de plusieurs expériences parisiennes dans la joaillerie, Morgane Arnoux-Moreau conjugue la passion de la création et son profond respect de la nature et de l’environnement. Les bijoux Moam sont ainsi réalisés à partir de chutes de bois, de charpentes, de meubles, de terrasses, de manches de couteau, bois qui doit être obligatoirement issu de forêts françaises écoresponsables. Chaque bijou est unique. Et aucun n’est verni. Car Morgane "trouve que ça gâche le toucher du bois, mais aussi car je ne veux pas de produits susceptibles d’être toxiques sur mes bijoux et du coup sur la peau des gens qui les portent. La solution est une huile-cire naturelle à appliquer quand le bois commence à ternir." À ses bijoux originaux, colliers, bagues, bracelets, boucles d’oreilles, pendentifs, Morgane Arnoux-Moreau apporte à certains une petite touche d’argent. L’argent, elle l’a découvert chez un fournisseur local de métal issu de la filière du recyclage. Comme elle tient donc à le préciser, "l’argent des bijoux déjà réalisés est classique, mais les prochains évolueront encore un peu plus dans une démarche écoresponsable".

Cette démarche écoresponsable qui l’amène à se préoccuper, aussi, des déchets qu’elle produit. "Concernant mes chutes à moi, les plus grosses sont stockées et recalibrées pour servir à la réalisation de nouveaux modèles. Les plus petites, la sciure et le sable de moulage brûlé, atterrissent directement dans mon composteur. Pour ce qui est du métal, la limaille est traitée par des professionnels afin de récupérer uniquement le métal, et les plus gros morceaux sont fondus et réutilisés dans de futurs bijoux."

Et la crise du Covid dans tout ça ? "Je n’ai pas assez de recul pour dire si elle a impacté ou pas mon activité. Je n’exerce en fait que depuis 2 ans à peine. Mais j’aurais plutôt envie de croire que c’est l’inverse. La pandémie a amené les gens à consommer davantage sur internet et c’est d’abord sur internet que je commercialise mes bijoux. Donc la situation m’aura peut-être plus avantagée que désavantagée ", glisse Morgane sur un ton presque d’excuses.

Quoi qu’il en soit, dans sa démarche 100 % française et respectueuse de l’environnement, Morgane Arnoux-Moreau souhaite aller encore un peu plus loin et obtenir l’écolabel Européen et faire partie des quelques marques françaises proposant des bijoux véritablement écoresponsables, tout en visant en parallèle l’acquisition d’un savoir-faire en gravure et en sertissage.

Contact : artisanat@moam-bijoux.fr. Site web : www.moam-bijoux.fr/

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