L’écrivain Eugène Durif au chevet des lycéens

  • Eugène Durif a distillé les conseils aux élèves lors de travaux d’écriture.
    Eugène Durif a distillé les conseils aux élèves lors de travaux d’écriture. L. B.
Publié le
loïc bailles

L’auteur était déjà venu au début du projet Occit’Avenir. Une bouffée d’oxygène pour les élèves.

L’aboutissement de ces deux années de travail dans le cadre du projet Occit’Avenir aurait dû se jouer sur les planches. La compagnie ôRageuse devait jouer La petite histoire jeudi dernier au lycée. Le blocage de l’établissement par les lycéens a douché les derniers espoirs du spectacle, déjà reporté par deux fois, pour cause de confinement et de théâtre fermé. Pour conclure cette parenthèse, Eugène Durif, l’auteur de la pièce qui s’est inspiré de Roméo et Juliette était une nouvelle fois dans la salle de l’option théâtre du lycée Jean-Vigo ce lundi matin. L’écrivain et dramaturge, considéré comme une figure du théâtre contemporain, était déjà venu au début du projet pour rencontrer les élèves de Jean-Vigo.

"On apprécie de recevoir les conseils de cette plume", apprécient les élèves, en plein travail d’écriture. "Cette fin d’année est difficile pour tout le monde et notamment pour ces élèves de la spécialité théâtre, reprend Carole Brizard, professeure de lettres et de la section. Nous sommes avides de rencontres et nous sommes très heureux d’accueillir un auteur contemporain comme Eugène Durif." Présent sur le prochain festival d’Avignon, le cofondateur de la compagnie L’envers du décor a proposé différents exercices d’écriture à ses élèves d’un jour. "L’initiation d’écriture avec les lycéens autour de La petite histoire est aussi une rencontre, s’enthousiasme-t-il. L’écriture, c’est du travail mais c’est aussi un plaisir né d’une rencontre, sans qu’il y ait la peur de la feuille blanche."

Du texte au décor

En résidence à Arvieu pendant le week-end, le Parisien d’adoption a également rencontré les élèves du CAP menuiserie du lycée professionnel. Le projet visait notamment à initier les élèves à d’autres métiers du spectacle vivant que celui de comédien, "pour leur ouvrir un maximum de possibilités".

En deux ans, ils ont ainsi pu rencontrer différents corps de métier à travers ôRageuse, dont Sarah Carlini, fondatrice de la compagnie est aussi l’artiste associée de la spécialité théâtre.

Les élèves ont ainsi pu échanger sur la scénographie, la mise en scène, les costumes, le rôle de comédien, celui d’ingénieur du son ou de la lumière ou ce qui touche aux décors. "Les échanges ont été vertueux pour les élèves comme pour les intervenants, souligne Sarah Carlini. C’est dommage que le spectacle ne se joue pas."

Les principaux concernés rongent leur frein. En temps normal, les élèves de la spécialité théâtre voient dix spectacles à l’année. Ils en ont vu qu’un.

Pris par le temps, Eugène Durif n’a pas pu rencontrer les élèves de secondes avec qui il devait étudier la scénographie.

Habitué des lieux, nul doute que cette figure du théâtre de 71 ans ne revienne honorer son rendez-vous.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?