Rodez : dix-huit mois de prison pour le conjoint violent et récidiviste

  • Un homme comparaissait pour des violences contre sa compagne.
    Un homme comparaissait pour des violences contre sa compagne. Archives Centre Presse
Publié le , mis à jour
X.B.

Né en 1982, l'homme était présenté ce lundi devant le tribunal judiciaire de Rodez pour des faits de violences habituelles commis entre mai 2020 et mars 2021.

À 6h35 le 27 mars 2021, une jeune femme se présente au commissariat de Rodez pour y déposer une plainte après des violences qu'elle aurait subies la nuit précédente. Le rapport de police évoque le "visage tuméfié" de la jeune victime, qui explique que son conjoint "boit beaucoup et peut devenir violent".

Ce qui s'est manifestement produit au cours de la nuit précédente. La victime, qui rentre chez elle vers 20 heures, y trouve son conjoint, ivre. Les insultes pleuvent sur la victime, puis les coups. "Soit tu m'écoutes, soit je te tue. Tu prends pour ton fils, c'est normal", hurlera le prévenu. Coups de tête, coups de pied à l'estomac, nombreuses claques... le tout immortalisé par un enregistrement réalisé par la jeune femme mais non diffusé à l'audience pour des raisons techniques. 

Plusieurs condamnations à son actif

Au matin, l'homme accuse encore un taux de 0,66 Mg d'alcool par litre d'air expiré. En garde à vue, il reconnaît les faits dont il ne se souvient que "partiellement" et s'excuse. L'expertise psychologique met en évidence chez l'homme une dépendance à l'alcool et des troubles de la personnalité liés au décès de l'un de ses enfants en 2010. Il compte plusieurs condamnations à son actif, dont l'une pour violences avec une ITT supérieure à 8 jours pour une première victime, la seconde s'étant vue délivrer une ITT de deux jours.

Après un passage à la barre de la victime, qui n'a pas souhaité se constituer partie civile, le procureur a déclaré être "fasciné par la résilience de certaines femmes, qui acceptent un niveau de violence assez démentiel. Tout le monde va dire : il ne faut pas le mettre en prison, il faut le soigner. Mais nous ne sommes pas des assistants sociaux", poursuivra le procureur, demandant notamment trois ans de prison dont un avec sursis. 

Au bout de dix minutes de délibérations et malgré la plaidoirie de son avocate demandant une "peine efficace" à l'encontre de cet homme à l'enfance particulièrement difficile, le tribunal l'a condamné à 18 mois de prison avec sursis, une obligation de soins et de travail ainsi qu'à une interdiction d'entrer en contact avec la victime.

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