Assises de l'Aveyron : verdict attendu ce mercredi pour le viol de Villefranche

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  • Troisième jour d'audience ce mercredi 12 mai à Rodez.
    Troisième jour d'audience ce mercredi 12 mai à Rodez. Archives Centre Presse - José A. Torres
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Philippe Henry

La journée sera consacrée aux plaidoiries. Verdict dans la journée pour l'homme accusé d'avoir violé une adolescente de 17 ans.

Les mots de l’accusé, jugé devant la cour d’assises de l’Aveyron depuis lundi à Rodez, ont ouvert cette deuxième journée de procès. Ceux de la victime l’ont clôturé, vers 20 heures.

Hier matin donc, l’accusé originaire de Mayotte est longuement revenu, a digressé durant plusieurs dizaines de minutes, sur cette journée du 15 janvier 2019 où il aurait commis ces faits de viol, de violences et de séquestration, sur une jeune femme tout juste âgée de 17 ans, dans son appartement de Villefranche-de-Rouergue.

Il a rappelé, à de nombreuses reprises, "avoir beaucoup fumé, beaucoup bu", ce jour-là. Il a surtout maintenu sa version : "Je n’ai pas eu de rapports sexuels avec C.", la victime. Seulement, l’avocate de la partie civile, Me Audrey Valayer, a soulevé les nombreuses incohérences de son récit et pointé du doigt les contradictions durant ses différentes auditions.

La victime entendue à la barre

Les témoins (membres de la famille de l’accusé, proches, gendarme en charge de l’enquête) auditionnés tout au long de la journée d’hier et appelés à la barre du tribunal n’ont guère été plus convaincants selon les avocates de la défense, Me Marylise Péchevis et Me Aude Widuch. "À force d’approximations, on va droit à la catastrophe", s’est d’ailleurs exclamée cette dernière. Toutefois, en fin d’après-midi, un témoin d’importance a été entendu. Celui-ci était présent dans l’appartement, accompagné de son enfant, juste avant que les faits se produisent. Néanmoins, il explique avoir préféré partir rapidement. Ayant craint pour son enfant car le chien de l’accusé se montrait menaçant. Face aux enquêteurs de la gendarmerie, et hier à nouveau devant les jurés, il a assuré avoir entendu des bruits "ressemblant à une dispute, une bagarre", alors qu’il dévalait les escaliers de l’immeuble pour ramener en vitesse son fils chez lui.

La victime ne s’était jamais exprimée jusqu’alors. En fin de journée, elle a pu livrer sa version : d’une voix claire et forte, elle a contextualisé les faits et raconté par le détail cette journée où ils se seraient produits. Les avocates de la défense l’ont ensuite interrogée avec minutie sur chaque point de la procédure : la chronologie des faits, les marques de coups sur son corps et son visage, sa relation avec son supposé agresseur, etc.

Des questions auxquelles la victime a répondu point par point, sans se démonter, mais non sans une certaine émotion.

Aujourd’hui, dès 8 h 30, la plaidoirie de la partie civile est attendue, suivie du réquisitoire de l’avocat général Bernard Salvador. La défense plaidera en suivant, pour un jugement rendu en fin d’après-midi.

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