Basket-ball : Leïla Lacan (Rodez) et sa riche saison en Ligue 2 à tout juste 16 ans

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Bien que son équipe ait terminé à la dernière place, la jeune meneuse de jeu tire un bilan positif de cette 1re saison au 2e échelon français senior. DR - DR

Sport, Basket, Rodez

Publié le 11/05/2021 à 16:10 , mis à jour à 17:13

Propos recueillis par R.G.

La jeune basketteuse ruthénoise, qui fêtera ses 17 ans le 2 juin prochain, et qui évolue en Ligue 2 seniors avec l’équipe du pôle France, est revenue sur sa première saison à ce niveau. " Avec le temps, je suis devenue plus à l'aise ", dit-elle.

Que retenez-vous de cette saison sur le plan collectif ?
Que l’on n’a gagné que deux matches mais que l’on est passées plusieurs fois pas très loin de la victoire. On en a effectué plusieurs très corrects mais pendant lesquels on a eu des moments d’absence, des passages à vide un peu trop longs qui nous ont coûté des points. Dans le sport, il y a forcément des temps forts et des temps faibles mais parfois, dans notre cas, on a fait durer les seconds un peu trop longtemps, en n’étant pas capables de se recentrer assez vite sur des choses simples.

Et sur le plan individuel ?
Je suis contente. Tous les ans, je découvre un nouveau niveau et cette année, avec le temps, je pense que je suis devenue plus à l’aise. J’ai avancé sur des points qui me semblaient importants et qu’il fallait que je travaille même s’il me reste encore à progresser dans plusieurs domaines.

Lesquels ?
Mon tir, mon adresse, déjà. Après, le physique, même si j’avais déjà travaillé sur ce plan lors de la préparation, pour mieux encaisser les impacts. Il y a également certains devoirs liés à mon poste (elle est meneuse, NDLR) comme la gestion des rythmes, les annonces, dans lesquels je dois progresser mais je pense que j’ai déjà avancé sur ces points. Enfin, je dois être plus régulière dans mes performances et, entre guillemets, savoir taper du poing sur la table quand il le faut.

Comment travaille-t-on le tir ? En enchaînant les séries ?
Oui, en faisant beaucoup de quantité. Parfois, je règle certaines choses avec les coaches, qui me donnent des conseils sur certains aspects que je peux améliorer, comme mettre plus de rythme, plus d’impulsion dans mon dernier appui, faire davantage tourner la balle, mais vraiment, c’est par la répétition, la quantité que ça passe.

Dans quel état de forme avez-vous fini la saison ?
Physiquement, ça va. Les coaches se sont adaptés pendant la saison pour nous alléger un peu le programme certaines semaines. Après, dans la tête, c’était parfois un peu long avec des matches tous les week-ends. Attention, je suis bien contente d’en avoir eu plutôt que d’avoir été à l’arrêt, je ne vais pas me plaindre (rire), mais c’est vrai que de temps en temps, j’aurais aimé avoir une petite coupure même si globalement, ça s’est très bien passé étant donné qu’à l’Insep (Institut national du sport et de la performance, à Paris), c’est un peu comme si on vivait avec nos amis.

Avez-vous le sentiment d’avoir mûri cette année, tant sur le plan sportif que personnel ?
(Elle prend le temps avant de répondre) Oui, rien qu’en regardant mes matches de l’année dernière ou des saisons d’avant, je sens que c’est différent. J’ai joué chaque année contre des joueuses plus fortes que lors de la précédente, ce qui fait avancer et acquérir de la maturité, surtout en Ligue 2.

Pour finir, avez-vous procédé à un débriefing de votre saison avec vos entraîneurs et si oui, que vous ont-ils dit ?
Oui, ils m’ont dit qu’ils étaient contents de mon année, sur le plan scolaire et sur celui du basket. Ils étaient assez d’accord avec le bilan que j’avais fait, notamment sur les points que je dois encore améliorer. Leur avis est important pour moi et s’ils sont contents de ce que je fais, c’est bien.