Les motards en pèlerinage jusqu'à Espalion
Ce 8 mai, Christophe Battut, doyen du pays millavois, aumônier des motards du département, emmenait ses paroissiens à deux roues, sur le tout premier pèlerinage en Aveyron.
Avec une jauge limitée à une cinquantaine de personnes pour cause de restriction sanitaire, les participants se sont retrouvés sur le parking des poids lourds à Millau.
Première étape, Peyre avec la bénédiction des motos en l’église Saint-Christophe, le saint patron des voyageurs, donc des motards. Le long cortège a ensuite descendu la vallée du Tarn, traversé le Lévezou jusqu’à Espalion : entrée de la Vallée du Lot. La magnifique chapelle romane de Saint-Pierre de Bessuéjouls, initialement prévue pour l’office religieux s’étant avérée trop petite pour accueillir le groupe tout en respectant la distanciation.
Qu’importe, la célébration animée par Dominique Bouillon (à la guitare) et son épouse Michelle (chant) de l’ensemble Domi n’Co restera un grand moment de ferveur et de partage.
Saint-Pierre de Bessuéjouls devenant le point de ralliement pour le pique-nique et l’occasion de découvrir son église, petit bijou de l’art roman. Puis, était prévu le détour à Bonneval, avec sa belle abbaye tenue par des religieuses qui fabriquent un très bon chocolat.
Une journée de partage
Pour le père Christophe Battut, "l’idée, était de rouvrir la route et de ne pas laisser le temps nous éloigner les uns des autres". Alors, pourquoi ne pas créer un petit événement, qui servirait de relais en attendant les grands rassemblements. La moto est un mode de déplacement et de vie différent.
Christophe Battut puise aussi chez ces "paroissiens pas comme les autres", de quoi nourrir son office. "Dans nos églises, on finit par avoir un discours un peu conventionnel, attendu. Cela ne marche pas avec les motards. Il faut que l’on réinvente une façon de partager la foi. Entre motards, on ne parle plus de la même façon même dans nos paroisses, cela nous aide à être plus ajustés à ce que sont les gens aujourd’hui". Être motards efface ces frontières sociales, professionnelles, financières… La seule question importante pour eux, c’est, "veux-tu faire un bout de route avec moi ?"
Mais attention, ce n’est pas parce que vous avez un ange gardien qu’il faut faire n’importe quoi. Bénir les motos n’absout pas des dangers. Les motards sont sans doute plus soucieux que d’autres de la sécurité routière, car plus vulnérables.
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