Gaspillage alimentaire : 1 Français sur 2 culpabilise de jeter

  • Dépasser la date de péremption reste un facteur déterminant dans le fait de jeter (32%). En particulier chez les jeunes, pourtant sensible à l'importance de limiter le gaspillage alimentaire, mais sans doute moins organisés que leurs aînés.
    Dépasser la date de péremption reste un facteur déterminant dans le fait de jeter (32%). En particulier chez les jeunes, pourtant sensible à l'importance de limiter le gaspillage alimentaire, mais sans doute moins organisés que leurs aînés. Pixavril / IStock.com
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Relaxnews

(ETX Studio) - Les Français sont sensibles au gaspillage alimentaire. Selon un nouveau sondage, 1 Français sur 3 pratiquerait même "au moins de 5 gestes anti-gaspi" au quotidien. Mais les habitudes ont la vie dure et ne plus rien jeter reste encore difficile pour une majorité, en particulier pour les jeunes. 

En France, près de 10 millions de tonnes de nourriture consommable sont gaspillées chaque année, soit l'équivalent de 150 kg par habitant, selon des estimations de l'Ademe. Pour y remédier à leur échelle, les Français adoptent des petits gestes au quotidien : trier leurs produits dans le frigo en fonction de la date limite de consommation (DLC), congeler les produits frais juste après les avoir achetés, cuisiner de plus petites quantités pour qu'il ne reste plus rien dans l'assiette. 

Un bon début, mais qui suffit rarement à effacer toute trace de gaspillage alimentaire, montre une enquête OpinionWay réalisée pour l'entreprise nantaise Smartway (anciennement Zéro-Gâchis). Si un Français interrogé sur cinq a intégré le souci de ne pas jeter dans sa façon de consommer, difficile encore de tout manger à temps ou de consommer un produit quand celui-ci semble avoir tourné.

En tête de liste des aliments les plus jetés, le pain (35%), des fruits (33%) et les légumes (30%). L'aspect ou l'odeur de l'aliment est le premier critère invoqué parmi les raisons pour lesquelles certains mets atterrissent directement dans la poubelle, que la DLMC soit dépassée ou non.

Souvent liée à un manque de prévoyance, la date de péremption reste toutefois un facteur déterminant dans le fait de jeter (32%). En particulier chez les jeunes, pourtant sensibles à l'importance de limiter le gaspillage alimentaire, mais sans doute mal organisés. 

Le casse-tête de la date limite de consommation

Les sondés l'affirment : jeter n'est pas un acte anodin. Un sur deux affirme d'ailleurs culpabiliser à l'idée de remplir sa poubelle de produits alimentaires non consommés. Pour limiter le gaspillage, certains n'hésitent pas à user de stratagèmes au moment de faire des courses. 82% des personnes interrogées expliquent notamment piocher à l'arrière des rayons dans l'espoir d'y trouver un produit estampillé d'une DLC plus longue afin d'éviter de se retrouver dans l'obligation de consommer le produit rapidement, sans pour autant devoir le jeter. 

Naturellement, les Français attendent que les grandes enseignes se mettent au diapason et leur facilitent la tâche. La grande majorité (92%) est notamment convaincue que proposer des promotions sur les produits sont la DLC est bientôt dépassée pourrait s'avérer efficace. Et pour cause : un tiers d'entre eux se dit prêt à opter pour un produit avec une DLC proche, mais à condition qu'il coûte moins cher. 

Également interrogés sur l'obligation (relative à la loi Garot) des grandes surfaces de reverser une partie de leurs invendus alimentaires à des associations caritatives, 58% des Français estiment que cette mesure "ne fait que reporter le problème", le dépassement de la date de péremption les contraignant, eux aussi, à jeter les produits.

Tout de même de bonne foi, les sondés considèrent que les efforts à déployer dans la lutte contre le gaspillage alimentaire concernent aussi bien les enseignes de la distribution (69%) que les consommateurs (64%).

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