Julien Célestine, le nouveau colosse de Rodez

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  • Julien Célestine a gagné sa place de titulaire dès son arrivée à Rodez.
    Julien Célestine a gagné sa place de titulaire dès son arrivée à Rodez. Jean-Louis Bories
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Guillaume Verdu

Arrivé en janvier au Raf, le défenseur est rapidement devenu incontournable par ses qualités athlétiques. Après avoir joué un rôle important dans le maintien de son équipe, le Grenoblois d’origine s’apprête à retrouver le club avec lequel il a évolué chez les jeunes.

Un dernier voyage pour finir. Une semaine après son ultime match à domicile, contre Nancy (1-1), Rodez s’apprête à terminer sa saison loin de ses terres, ce samedi, avec un déplacement à Grenoble. Ce sentiment de s’éloigner de la maison ne sera toutefois pas partagé par tout le monde au sein de l’effectif ruthénois. Tout du moins pas pour Julien Célestine, qui aura l’occasion de revenir dans sa ville natale.

"C’est la ville où j’ai grandi. Toute ma famille et mes amis y sont encore", glisse le défenseur de 23 ans. Même s’il n’a jamais porté les couleurs du Grenoble foot 38 au haut niveau, il a évolué au sein de ce club chez les jeunes, en compagnie notamment de son frère jumeau Enzo, aujourd’hui attaquant à Giugliano, en quatrième division italienne. "À l’époque où le club était en Ligue 1 (entre 2008 et 2010, NDLR), j’allais voir les matches au stade des Alpes avec mon frère et nos copains, se souvient-il. Quand je passais devant l’enceinte, je me disais toujours qu’un jour, je jouerai dans ce stade."

Ce jour est pour demain et l’accomplissement de cette promesse d’enfant marque aussi le couronnement d’une saison pleinement réussie. Ou plus exactement une demi-saison, car le défenseur central a rejoint le piton en janvier, en provenance de Valmiera, en Lettonie. Mais l’apport de Julien Célestine a été tellement important et son adaptation à sa nouvelle équipe tellement rapide, qu’il semble être là depuis bien plus longtemps.

Au moment de son arrivée, le club pointait en effet à une peu reluisante 19e place. Même si un léger mieux commençait à s’observer dans le contenu, le Raf restait alors sur douze matches sans victoire et sa défense était l’une des plus poreuses de Ligue 2. "J’ai tout de suite senti qu’il y avait de la qualité dans le groupe et que l’on allait remonter la pente", dit-il. Bien vu. Quatre mois plus tard, les sang et or ont grimpé à la 14e place, ont assuré leur maintien avant la dernière journée et ont retrouvé une véritable solidité collective, eux qui n’ont concédé que trois défaites en championnat depuis le début de l’année 2021.

Taille et combativité

Bien qu’il ne soit pas le seul artisan du redressement aveyronnais, le joueur passé par le centre de formation de Bastia a eu un rôle important dans la métamorphose de son équipe. Installé dans l’axe de l’immuable défense à trois alignée par Laurent Peyrelade, il s’est rapidement rendu indispensable, par sa taille (1,91 m), qui faisait cruellement défaut à l’arrière-garde ruthénoise, mais aussi par sa combativité et par la qualité de son pied gauche. Soient toutes les qualités pour devenir le nouveau colosse de Rodez. Sans oublier son caractère, qui a apporté un supplément de vice au collectif, ce qui n’est jamais négligeable. "Il faut savoir être malin", sourit-il.

Intégration express

Surtout, il n’a pas eu besoin de temps d’adaptation pour trouver ses marques avec ses nouveaux partenaires, le plus souvent Pierre Bardy sur sa droite et Joris Chougrani ou Amiran Sanaia sur sa gauche. "Quand je suis arrivé à Rodez, j’étais prêt physiquement car je venais de disputer une saison à 30 matches en Lettonie, avance-t-il. Mes nouveaux coéquipiers m’ont mis dans de très bonnes dispositions, j’ai été très bien intégré." Son parcours de grand voyageur (après Bastia, il est passé par Béziers, la réserve de Toulouse, puis les clubs belges de Charleroi, Moleenbeck et Visé, avant de partir en Lettonie) l’a probablement aidé, aussi, à faire son trou.

Toujours est-il que cette intégration express est remarquable, d’autant que le joueur a aussi dû s’habituer à un nouveau système. "J’ai déjà eu des coaches qui aimaient changer souvent de système et utilisaient parfois la défense à trois, mais je n’avais jamais été dans une équipe qui joue tout le temps ainsi, indique-t-il. C’est quelque chose que j’apprécie, même si c’est assez différent. Il y a plus de couvertures à faire, moins de duels. Cela nécessite beaucoup de mouvements, de concentration et de communication." Mais cela n’a jamais été un obstacle pour Julien Célestine, l’un des hommes forts du maintien ruthénois.

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