Monteils : avec les locavores, "remettre la sécurité alimentaire au premier plan"
Srtéphane Linou est venu parler de son expérience personnelle aux lycéens de François-Marty.
"Imaginons une cyberattaque demain dans l’hexagone. Tous les acteurs de l’approvisionnement alimentaire sont touchés. Les magasins n’ont plus que trois jours de stock et la population se rue dans les supermarchés…" Sûr de son effet, Stéphane Linou annonce la couleur, captant immédiatement l’attention des adolescents ébahis. Pas étonnant. Il est 11 heures dans la salle de conférences du lycée François-Marty de Monteils et les estomacs crient déjà famine. Mais il faudra attendre encore un peu avant de se réjouir les papilles…
Ne manger que des produits issus d’un rayon de 150 km
Car Stéphane les tient en haleine. Son truc à lui, c’est la sécurité alimentaire : "Je suis devenu locavore en 2008, c’est-à-dire que je me suis imposé de ne manger que des produits issus d’un rayon de 150 km. Plus de café, plus de chocolat, plus de tomates hors saison et encore moins de fruits exotiques ! Ai-je l’air malade ? Non, et les scientifiques qui me suivent vous le confirmeront car malheureusement de nos jours, le bon sens doit se démontrer".
Tout est parti d’un questionnement d’enfant : né en 1975 à Beauregard, près de Limogne, Stéphane Linou coule des jours heureux à la ferme de ses grands-parents où les produits du terroir abondent. Et quand les grands-parents prennent leur retraite, il continue à vivre repu de bons produits. Mais d’où proviennent donc la volaille, le cochon, le fromage et les légumes qui sont devenus son nouvel ordinaire ?
Militant heureux
La question ne le quittera plus, l’orientant vers l’agronomie (géographe de formation, il devient responsable de l’installation des paysans en Ariège), la sécurité (en tant que pompier volontaire), la politique (conseiller général de l’Aude puis conseiller municipal de Castelnaudary) jusqu’à la reprise de ses études et la rédaction d’un mémoire devenu livre-enquête "Résilience alimentaire et sécurité nationale".
Aujourd’hui, Stéphane est un militant locavore heureux : le 1er plan de sauvegarde de France a été voté par une commune basque, Biriatou. Ainsi la commune va-t-elle mettre en place un ensemble de mesures pour pallier le risque de rupture de l’approvisionnement alimentaire.
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