Entraygues-sur-Truyère. Une pétition pour sauver le cœur et l'âme d'Entraygues

Abonnés
  • Entraygues veut préserver son office de tourisme, lien social et touristique vital pour ce pays.
    Entraygues veut préserver son office de tourisme, lien social et touristique vital pour ce pays.
Publié le
Olivier Courtil

Le collectif des habitants de la vallée du Lot vient de lancer une pétition pour préserver son office de tourisme démantelé.

A la confluence la Truyère et du Lot, Entraygues, et tous les villages qui regorgent aux alentours, ne veulent pas mourir. Et font entendre leurs voix. Après avoir fait face aux fermetures économiques, le pays d’Entraygues s’est relevé en s’appuyant sur le tourisme. Or, c’est là que le bât blesse pour le collectif des habitants de la vallée du Lot qui vient de se constituer. "Nous subissons des dysfonctionnements avec des retards, des fermetures, et des appels qui atterrissent à Espalion", énumère Élisabeth Albespy, porte-parole du collectif. D’autant plus étonnant et rageant que l’office de tourisme d’Entraygues peut se targuer de décrocher la plus forte fréquentation du territoire communautaire ainsi qu’en termes de capacité d’hébergements. "On a besoin d’être entendu, d’un certain respect. On se bat pour une reconnaissance", explique la porte-parole.

Pour cette raison, face au silence assourdissant des élus, le collectif vient de lancer une pétition et s’apprête à effectuer une tournée dans les communes oubliées. "On sait bien qu’il n’est pas question de fermer l’office de tourisme d’Entraygues mais en réduisant les jours d’ouverture, c’est le lien humain que l’on perd. Ce sont des hommes et des femmes qui font vivre le cœur d’un village. On n’est pas contre mutualiser et le numérique en installant des écrans tactiles mais cela ne suffit pas", affirme Élisabeth Albespy qui connaît l’importance de l’accueil, à la tête d’une auberge pendant plus de trente ans. Et le collectif mesure son inquiétude à la vue, côté Cantal, de ce qu’a donné la mutualisation chez leurs voisins de la Châtaigneraie. "Les locaux ne peuvent plus se dire bonjour. C’est la vie d’un territoire qui est en danger et c’est violent psychologiquement." À l’image de la fermeture des services publics, réduire comme peau de chagrin l’office de tourisme s’avère le début de la fin. Le pays d’Entraygues ne veut pas vendre son âme au diable. "Tout le monde fait des efforts, les producteurs, les commerçants, les hébergeurs qui font de leur mieux. Pourquoi ne pas garder ce fonctionnement qui permet de garder le lien avec la population ?", interroge-t-elle à juste titre. La vitalité du tissu associatif et le nombre pléthorique d’animations témoignent des ressources de ce pays qui ne veut pas être englouti, loin des lieux de pouvoir, comme l’Occitanie peut l’être de Paris.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?