Une semaine pour sensibiliser en faveur de la vaccination contre le papillomavirus

  • Jusqu'à 80 % des hommes et femmes sexuellement actifs entrent en contact avec un papillomavirus, une ou plusieurs fois au cours de leur vie.
    Jusqu'à 80 % des hommes et femmes sexuellement actifs entrent en contact avec un papillomavirus, une ou plusieurs fois au cours de leur vie. Inside Creative House / Getty Images
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Relaxnews

(ETX Studio) - La Semaine européenne de la vaccination, entre le 17 et le 23 mai, a pour slogan "Prévenir, protéger, vacciner". À cette occasion, la Ligue contre le cancer lance une campagne pour inciter les adolescents à se faire vacciner contre le papillomavirus (HPV). Entièrement remboursé, il permet de prévenir certains cancers comme celui du col de l'utérus.

"On parle évidemment beaucoup de la vaccination contre la covid mais cela ne doit pas faire oublier les autres vaccins, indispensables pour (se) protéger d'autres maladies, notamment certains cancers" alerte Axel Kahn. Dans un communiqué, le président de la Ligue contre le cancer rappelle que "la vaccination HPV est primordiale pour lutter contre plusieurs cancers des parties génitales, de l'anus et des voies aéro-digestives supérieures".

"Chaque année, environ 6 300 cancers diagnostiqués sont liés aux HPV (hommes et femmes), dont près de 3 000 nouveaux cas de cancers du col de l'utérus. 1100 femmes en meurent tous les ans", rapporte la Ligue contre le Cancer.

Les rapports sexuels, moment de l'infection à la papillomavirus

Transmis pendant les rapports sexuels, le papillomavirus (HPV) peut entraîner différentes infections, allant des "verrues génitales" aux cancers. Sur son site internet, la Fondation contre le Cancer alerte : "On estime que jusqu'à 80 % des hommes et femmes sexuellement actifs entrent en contact avec un papillomavirus une ou plusieurs fois au cours de leur vie." Un fléau facile à éviter grâce à un vaccin accessible, et remboursé, en France depuis 2007. 

Pourtant, le succès n'est pas au rendez-vous. "En 2019, seulement 24% des jeunes filles ont bénéficié de l'ensemble des injections nécessaires, loin derrière l'objectif de 60% fixé par le Plan cancer 2014-2019", explique la ligue contre le cancer.

La vaccination recommandée aussi aux garçons 

Se faire vacciner permet de se protéger mais également de protèger son ou sa partenaire. "Une femme ou un homme qui porte des HPV cancérigènes peut être à risque pour son.sa partenaire" rappel l'organisme. Pour réduire la transmission des HPV, la Haute Autorité de Santé recommande la vaccination des filles et des garçons âgés de 11 à 14 ans. "Un rattrapage des vaccins est recommandé pour tous les adolescents, quel que soit leur sexe, de 15 à 19 ans révolus" rapporte l'organisme. 

Les effets de la vaccination ont déjà été mesurés en Australie où le taux de personnes infectées par les HPV a diminué grâce à la vaccination. Il est passé de 22,7 % en 2005-2007 à 1,5 % en 2015 chez les jeunes femmes de 18-24 ans.
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