Rodez. Les maires ont affirmé leur volonté d’avoir un hôpital médian

La demande a été formulée par les élus d’opposition de la liste d’Alain Fauconnier, à savoir "programmer un conseil municipal sur la couverture sanitaire et hospitalière et la médecine de ville". Sébastien David, maire et président de la communauté de communes, y a répondu favorablement mais en déplaçant le débat en séance publique du conseil communautaire qui a eu lieu ce lundi. Séance retransmise sur les réseaux sociaux. Étaient également invités les colistiers élus au conseil municipal d’Alain Fauconnier. Trois représentants du Manifeste et trois du Collectif citoyen du pays saint-affricain ont été autorisés à y assister, sans droit de parole. Présente également Sylvie Marty, la directrice des hôpitaux de Saint-Affrique et de Millau. La séance a duré plus d’une heure et a débuté par une longue intervention de Sébastien David. "L’objectif, c’est la transparence sur les enjeux du service public de l’hôpital."

L’élu a fait un historique des différentes étapes ayant conduit à la mise en place du projet d’hôpital médian, avec rappel des différents votes successifs approuvant le préambule et les enjeux du projet médical (PM) du Sud-Aveyron concernant les centres hospitaliers de Millau et de Saint-Affrique. Dans son propos, le président de la communauté a repris le déroulé de la conférence de presse qu’il a tenu avec la direction du centre hospitalier Émile Borel le vendredi 30 avril.

Ancrés sur leurs positions

Il a rappelé qu’en décembre 2019, la ministre de la santé Agnès Buzyn a délivré un message clair : "On construit un hôpital médian avec une enveloppe financière de 45 M€ et 15 M€ pour la réhabilitation des deux sites de Millau et Saint-Affrique. Il nous était demandé d’écrire le projet médical. Le taux de fuite des patients sur les deux hôpitaux est de plus de 43 %. Il est de 88 % en chimiothérapie."

Pour Sébastien David, ce préambule "est la première pierre de l’édifice du futur hôpital médian. C’est aussi une projection dans l’avenir. Ce préambule ne ferme aucun service à l’hôpital Émile-Borel. Il définit la taille de l’hôpital et en aucune manière une fermeture quelconque sur l’hôpital Émile-Borel. Les services fonctionnent, les urgences sont ouvertes. Nous sommes intransigeants sur le maintien des services de l’hôpital tant que l’hôpital médian n’est pas construit et opérationnel." Et de marteler : "On a tous la volonté ferme de construire cet hôpital médian. Les quatorze maires ont écrit au ministre de la santé et envoyé un message de clarté et d’unité du territoire traduisant cette volonté. Tous les voyants sont au vert. C’est la seule issue en termes de santé publique."

L’élu a mis en avant l’articulation que doit avoir l’hôpital avec la médecine de ville. S’exprimant au nom des maires des communes rurales, Thierry Roques, maire de Saint-Juéry, s’est déclaré " favorable à l’hôpital médian pour défendre l’intérêt du Sud-Aveyron. Il faut une réflexion sur les urgences."

Alain Fauconnier, dans une longue intervention, a "émis des doutes sur la capacité à faire" de Sébastien David car "dans les temps qui arrivent, ce combat (pour l’hôpital) sera d’actualité". Il a questionné Sébastien David qui n’a pas répondu. Au final, il n’y a pas eu de débat, chacun affirmant son point de vue.