Aveyron : pour réussir sa saison, le tourisme repart en campagne

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  • Un exemple des nouveaux diptyques qui nourrissent cette campagne de communication. Les offices de tourisme se sont mis à l’œuvre, mais aussi quelques prestataires commerciaux.
    Un exemple des nouveaux diptyques qui nourrissent cette campagne de communication. Les offices de tourisme se sont mis à l’œuvre, mais aussi quelques prestataires commerciaux. Repro CP
  • Jean-Luc Calmelly, président, et Jean-François Gavalda, directeur, en visioconférence avec les partenaires de l’ADT.
    Jean-Luc Calmelly, président, et Jean-François Gavalda, directeur, en visioconférence avec les partenaires de l’ADT.
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Christophe Cathala

Lancée l’an passé, remusclée cette année, la campagne de communication 2020-2022 autour du tourisme en Aveyron nourrit de nouvelles ambitions pour assurer aux professionnels une clientèle hors de la haute saison.

Faire mieux encore que l’an passé guide les ambitions de l’Agence de développement touristique de l’Aveyron (ADT) tant pour la pleine que pour la basse saison. En 2020, alors que les déplacements étaient restreints, plus encore que cette année, l’ADT et ses partenaires lançaient une campagne de communication innovante sur le thème "Trop loin, si proche… L’ailleurs n’est pas loin" déclinée en diptyques présentant un paysage de rêve de l’autre bout du monde et son juste équivalent en Aveyron. Un "air de famille" en quelque sorte.

Le clin d’œil a fait mouche, l’argument de la proximité a sauvé la saison estivale 2020 avec une clientèle provenant d’un rayon de deux heures de route autour du département.

"Plus fort et plus loin"

Rebelote dès à présent en revisitant cette campagne de communication, promise à s’étendre de mai à octobre : "Nous faisons plus fort et nous allons plus loin cette année", annonce Jean-Luc Calmelly, président de l’ADT. Le travail d’équipe au sein du comité de pilotage (lire par ailleurs) a ainsi mis à profit cette période malmenée par la pandémie pour peaufiner le concept en ciblant de nouveaux objectifs. "Promouvoir les courts séjours hors saison est primordial, car la dynamique a été cassée", martèle Jean-Luc Calmelly. Et si les professionnels s’en sont plutôt bien sortis en juillet et août 2020, la basse saison, l’un des fers de lance du tourisme aveyronnais, n’a pas été à la hauteur des espérances. Le programme d’action va ainsi s’articuler autour de quatre challenges à relever.

Rajeunir la clientèle

Le premier consiste à cultiver la notoriété dont bénéficie le département et que révèlent les études. Les "pépites" touristiques que recèle l’Aveyron doivent être valorisées, sans se faire de l’ombre les unes aux autres.

Un des axes forts sera également de rajeunir la clientèle dont l’âge moyen se situe aujourd’hui autour de 50 ans. C’est ainsi que la campagne va se décliner sur des supports plus prisés par les jeunes, et notamment les 25-55 ans : trois messages différents dans les radios, huit visuels en display sur internet, tablettes et smartphones en lien avec les médias régionaux, quatre vidéos sur les réseaux sociaux les plus populaires auxquelles s’ajoutent des vidéos Youtube mettant à l’honneur la gastronomie aveyronnaise, en partenariat avec les restaurateurs…

Le but est d’amener un maximum de gens sur la plateforme enaveyron.com qui propose une soixantaine d’expériences à vivre dans le département. Des expériences créées par les offices de tourisme dans chaque territoire.

Le troisième challenge s’attachera à créer un "premier contact" avec le touriste, sachant que celui-ci s’attache volontiers à l’Aveyron, le taux de fidélité en atteste.

Enfin, la carte de la proximité demeure au cœur des défis à relever, car il existe bel et bien "un potentiel de clientèle à portée de main". Pour 2021, cette proximité va étendre son rayon d’attrait à quatre heures de route. à Toulouse, Montpellier et Clermont-Ferrand, cibles en 2020, s’ajoutent donc cette année Bordeaux Lyon et Marseille. "Le potentiel est désormais de 5 millions de personnes", se réjouit Jean-François Gavalda, directeur de l’ADT. Et parmi elles, un public jeune, là encore, résidant dans ces métropoles urbaines.

Tous les professionnels du tourisme retroussent donc leurs manches pour "vendre" l’Aveyron au plus grand nombre et de la meilleure façon possible. La saison qui démarre devrait donc pouvoir tenir toutes ses promesses.

Comme l’an passé, l’ADT s’est entouré de partenaires, professionnels du tourisme pour composer un comité de pilotage afin de mettre en œuvre les différentes articulations de cette campagne de communication. Les réunions se sont ainsi multipliées au cours des derniers entre l’Agence de développement Aveyron Tourisme et ses équipes, la Fédération aveyronnaise de l’hôtellerie de plein air, le Club des Sites Aveyron, l’Union des métiers de l’industrie hôtelière (Umih), Aveyron Culture, le conseil départemental et le Club des offices de tourisme de l’Aveyron.

850 000

En euros, c’est le coût sur trois ans de cette vaste campagne de communication qui se prolongera sur la saison 2022. Le Club des Sites, le club des offices de tourisme de l’Aveyron, la Fédération aveyronnaise de l’hôtellerie de plein air et le conseil départemental sont au nombre des financeurs. La campagne "On ira tous en Aveyron", avec ses spots télévisés, lancée par le comité départemental du tourisme en 2007 avait coûté sensiblement la même chose.

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