Rodez. Juliette Laurens-Aderhold : Une vie en couleurs

Son domaine de prédilection a toujours été la mode. Passionnée de belles fringues depuis son âge tendre, la Ruthénoise Juliette Laurens-Aderhold ne vit pour ainsi dire que pour ça. "J’ai été initiée très jeune", rembobine la jeune femme de 27 ans en égrenant ses souvenirs. Sans y prendre garde, cette sensibilité s’est peu à peu muée en une véritable passion."

Comme une évidence, elle qui se voyait plutôt porter la robe de magistrat a changé de cap et de garde-robes pour se consacrer pleinement à l’univers de la mode. "J’ai commencé par le stylisme, puis la couture, dans une école à Paris, mais j’ai vite senti que là n’était sans doute pas ma place."

Dans ce monde de strass et de paillettes, "un monde de requins", la jeune femme ne retrouve plus le sel qui a épicé ses débuts. "Le secteur est aussi franchement bouché, beaucoup d’appelés mais peu d’élus. J’ai donc décidé de voir un peu plus loin, de me diriger vers quelque chose d’un peu plus en phase avec la psychologie, en m’orientant vers la nouveauté." Une révélation. En embrassant finalement la carrière de coach en image, la Ruthénoise définitivement ancrée à Paris trouve sa voie.

Reprendre confiance

"J’ai intégré une école de consultant en image et stylisme personnel, l’école Jaelys basée à Boulogne. Galvaudé par la télévision et ses émissions de relooking express, le métier de consultant en image jouit aujourd’hui d’une fascinante notoriété. Il est pourtant loin d’être nouveau, conteste Juliette. "L’importance de l’image chez l’humain n’est pas nouvelle, la cohérence entre notre style vestimentaire, nos couleurs et nos envies n’est pas nouvelle et pourtant, nous restons persuadés que le métier de conseiller en image est nouveau…"

Ce qui l’est en revanche, c’est bien le plaisir qu’elle retrouve à envisager la mode sous un prisme un peu plus psychologique. "J’accompagne des personnes qui ont aussi besoin de reprendre confiance en elles." Assez éloigné finalement de l’image que l’on peut se faire de ce métier, le rôle de Juliette va donc plus loin qu’un simple changement de dressing.

"On utilise une palette d’outils assez variée qui passe évidemment par le style vestimentaire, la morphologie silhouette mais pas seulement. Il y a aussi un volet plus personnel lié à la communication, l’association des couleurs, la colorimétrie, un aspect assez novateur mais très important."

On ne s’en rend pas compte avant d’avoir tenté l’expérience, "mais les couleurs que l’on porte ont un réel impact sur notre visage. Certaines vont tirer nos traits, intensifier nos marques de fatigue ou faire ressortir nos petites imperfections, d’autres vont unifier notre teint, faire pétiller notre regard, nous donner bonne mine !"

À quelques semaines de la fin de son Bachelor, la Ruthénoise a donc décidé de faire entrer la couleur dans sa vie... et dans celle des autres. "L’idée est de m’installer, en indépendante, peut-être à Paris, peut-être ailleurs. Je ne m’interdis rien". Pas même de quitter la France pour l’Italie, LE pays de la mode qui, elle l’admet volontiers, lui fait "les yeux doux depuis très longtemps !" En attendant, elle peaufine son magazine "Iconic", qui, vous l’avez deviné, parle aussi de mode. "C’est un projet d’école qui pourrait sortir en kiosque, pourquoi pas !" On vous le dit, Juliette Laurens-Adherold ne s’interdit rien...

Instagram perso : @jujulaurens