Une Barbara Pravi façon môme Piaf porte la France à la deuxième place de l'Eurovision

  • "Voilà", Barbara Pravi a ravi.
    "Voilà", Barbara Pravi a ravi. repro ML
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Monsieur l'Ouïe

La candidate française a terminé derrière un fougueux rock italien interprété par le groupe Maneskin, samedi soir à Rotterdam.

Une première depuis 30 ans : la France a brillé, samedi soir à Rotterdam, lors du 65e concours de l'Eurovision, grâce à la chanteuse Barbara Pravi et sa chanson "Voilà", qui termine à la deuxième place derrière l'Italie.

Une deuxième place que la chanteuse occupait à mi-parcours après le vote des jurys nationaux, derrière la seule autre chanson francophone du concours, le "Tout l'univers" du Suisse Gjon's Tears (un peu sirupeux à notre goût). La France passera devant la Suisse après le vote du public, mais c'est une autre langue latine qui s'imposera au final,  et de manière énergique : le très rock "Zitti e buoni" du groupe Maneskin. Forza !

 

Et bravo à Barbara Pravi donc. Pourtant, sa prestation vocale nous a semblé fragile, peut-être un peu de stress, mais au final, cette fragilité a touché, et bien servi une excellente chanson qui rappelait le "Padam padam padam" d'une certaine Edith Piaf, tant dans la mélodie que dans la gestuelle de la chanteuse française, qui n'a pas manqué non plus de présence.

 

Au top

- Les langues latines, italien et français, qui ont trusté le podium. Et même si l'Espagnol Blas Canto a terminé largué (24e sur 26, avec six petits points), avec il est vrai un titre un peu cucul la praline...

- Le rock, le vrai, le péchu, qui une fois de plus bouscule les lignes, grâce au vainqueur italien mais aussi aux Finlandais de Blind Channel, 6es.

- Les groupes qui jouent en vrai, comme aussi les Portugais de The Black Mamba (12e) ou les Belges de Hooverphonic (19e)... même s'ils ont interprété des titres en anglais.

- La folk electro prenante des Ukrainiens de Go A (dans une style que l'on aurait pu voir ce mois de juin au Haras de Rodez avec Orange Blossom, hélas...). Une musique décalée par rapport à ce type de concours mais qui a cueilli tout le monde en terminant 5e avec la chanson "Shum".

- La prestation de Barbara Pravi, seule, sans chichis ni mise en scène, une des rares à l'avoir fait, avec la représentante de la Bulgarie, Victoria, 11e, qui elle chantait en anglais.

- Les Islandais de Daði og Gagnamagnið (n'essayez pas de prononcer), absents pour cause de Covid, mais qui terminent au pied du podium (4es) avec leur rafraîchissant "10 years".

Au flop

- La noria de proto-Shakira, pseudo-Madonna et autres fausses Beyoncé ou Lady Gaga, habillées aguicheuses avec force extensions capillaires, et leurs chansons formatées pour les gogos, chorégraphiées rentre-dedans, et le tout interprété en anglais et représentant des pays bien connus pour leurs racines saxonnes tels Chypre, l'Azerbaïdjan, la Serbie, l'Albanie ou encore la Moldavie (malgré une jolie poupée façon Marylin Monroe).

- Le zéro pointé du Britannique James Newman, malgré une chanson qui n'était pas la plus nulle de la soirée.

- La mauvaise place du pays hôte et donc tenant du titre, les Pays-bas, avec Jeangu Macrooy qui interprétait un titre sans vrai relief... et en anglais, "Birth of a new age".

- La représentante de Malte, Destiny, l'une des favorites, et son titre en anglais avec un titre (et un refrain) en français, "Je me casse". Flop relatif puisqu'elle termine à la 7e place.

- Le grand nombre de pays non anglophones ayant choisi  une chanson en anglais pour les représenter. Bien fait pour eux.

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