Aveyron : les infirmiers de bloc opératoire en grève ce mardi

Huit jours après leurs confrères infirmiers anesthésistes, qui ont occupé symboliquement le parvis de l'hôpital Puel, à Rodez, ce sont les IBODE (Infirmiers de bloc opératoire diplômés d'Etat) qui seront mobilisés à leur tour mardi 25 mai.

"Vous ne nous connaissez peut-être pas et pourtant nous sommes des professionnels infirmiers spécialisés (3 ans d'école infirmière et 18 mois supplémentaires en école de spécialisation) qui œuvrons au bloc opératoire. Notre mission est d'assurer la sécurité et la qualité des soins lors d'une intervention chirurgicale en tant qu'aide opératoire, nous sommes en quelque sorte « la 3e et 4e main du chirurgien », expliquent-ils de concert en un courrier, signé par l'ensemble des Ibodes des centres hospitaliers de Rodez , Decazeville, Villefranche-de-Rouergue et Millau.

Selon les signataires du courrier, le mouvement aura des répercussions, notamment à Rodez, où l’ensemble de l’activité opératoire hors urgence sera « suspendu » aujourd’hui malgré la réquisition de deux IBODES ; une information que l’hôpital Puel n’a cependant pas été en mesure de confirmer hier.

"Au cours de cette crise sanitaire, nous avons prêté main-forte aux différents services accueillant les patients Covid comme la Réanimation ou les Urgences ; tout en assurant la continuité du service au bloc opératoire. Aujourd'hui, nous sommes toujours là pour assurer notre mission au bloc opératoire", poursuivent les professionnels aveyronnais.

Mardi 25 mai, une délégation de neuf IBODE sur les 19 que comptent les hôpitaux de Rodez et Decazeville se rendra à Paris afin de participer à la manifestation nationale devant le ministère de la Santé. Le reste de l'équipe sera rejoint par les IBODE de Decazeville et de Villefranche-de-Rouergue et se tiendra sur le parvis de l'hôpital Jacques-Puel afin de sensibiliser les usagers de 9h30 à 11h30. Les IBODE de Millau, quant à eux, se rendront à Montpellier au rassemblement prévu devant l'Agence régionale de Santé.

Outre une revalorisation salariale, destinée notamment à éviter un fort désintérêt pour cette filière essentielle, les infirmiers de bloc demandent respect et application des textes de lois encadrant l'exercice au bloc opératoire, reconnaissance statutaire et indiciaire en adéquation avec leur niveau d'études, leurs compétences et leurs responsabilités.