Aveyron : au bloc opératoire les "seconds couteaux" ont posé les scalpels
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Les ibodes aveyronnais étaient dans la rue ce mardi à Paris.
Répondant à l'appel à la grève lancé au niveau national par la CGT santé, les infirmiers de bloc opératoire diplômés d'Etat (Ibode) ont cessé le travail ce mardi pour prendre part à la manifestation devant le ministère de la Santé, à Paris. Ils entendaient ainsi montrer leur désaccord suite, notamment, aux récentes annonces gouvernementales, par le biais du Ségur de la santé, où les Ibode n'étaient pas représentés, ce qui traduit selon eux, "un manque total de considération". En Aveyron, neufs des 19 Ibode que comptent les hôpitaux aveyronnais ont fait le voyage jusqu'à Paris pour prendre part à la manifestation.
Leurs collègues restants se sont réunis toute la matinée sur le parvis de l'hôpital Jacques-Puel, afin de sensibiliser les usagers et partager avec eux leurs revendications. "Ce qui nous différencie des autres infirmiers, c'est qu'en plus des 3 ans d'école d'infirmière nous suivons 18 mois de cours supplémentaires pour nous spécialiser, explique l'un des grévistes. Notre mission est d'assurer la sécurité et la qualité de soins lors d'une intervention chirurgicale en tant qu'aide opératoire.
Nous avons une expertise dans la gestion des risques et sommes indispensables à la bonne marche d'un bloc opératoire". Durant la crise sanitaire, les ibode ont prêté main-forte aux différents services accueillant les patients Covid tout en assurant la continuité du service au bloc opératoire.
"Une altération de la sécurité et de la qualité de soins"
Souffrant visiblement d'un manque de reconnaissance, les ibode craignent aussi que celui-ci entraîne une "désaffection des infirmiers pour cette spécialisation et donc par ricochets une altération de la sécurité et de la qualité des soins au bloc".
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