Millau : un bilan de la Pentecôte mitigé pour les commerçants

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    Pentecôte : un bilan mitigé pour les commerçants
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lucie cammas et armelle desmaison

Ces trois jours n’ont pas été fructueux pour tous les professionnels.

À Millau, les commerçants ont levé le rideau de fer. Si les passants étaient nombreux à flâner dans les rues du centre-ville, ils sont peu à avoir poussé les portes des magasins. "Les gens achètent des jeux pour l’extérieur mais ce n’était pas les grandes festivités", témoigne Jean-Noël, responsable du magasin de jouets Jardin des Grands. Sous le masque des consommateurs, il devinait leur large sourire : "C’était tout de même un plaisir de voir la vie reprendre." Même constat quelques mètres plus loin. Martine Palaprat a accueilli ses clients seulement le samedi. Plusieurs commerces ont opté pour la même décision. "C’était très calme, ça ne servait à rien d’ouvrir dimanche et lundi", confie la gérante du magasin de prêt-à-porter Ipso Facto. A contrario, les clients se sont bousculés à La Boutique de Jenny. "Il y a eu une dizaine de ventes en plus par rapport à avant le confinement", explique Jennifer Fernandez, gérante de la friperie. Touristes comme Millavois se sont côtoyés avec la Pentecôte. Ils se sont pressés à la librairie Syllabes, considérée depuis mars 2021 comme un commerce essentiel. En cette période, les gens sont demandeurs de livres légers. "Ce week-end on m’a demandé un livre drôle pour un monsieur de 70 ans", raconte Muriel Balay, libraire.

Du monde en terrasse

Restaurants, brasseries ou bars, les Millavois ont été au rendez-vous. "C’était un gros week-end. Dimanche, on était complet", explique Tom Hocharet, serveur à la brasserie Boca Reva place du Mandarous. Du côté des voisins de Pizza Bonici, même observation. Mélanie, employée polyvalente témoigne : "Lundi c’était complet. Les gens sont contents, prennent plus leur temps, ils ont mangé tard en ce long week-end."

Avec seulement les terrasses ouvertes, chacun possède sa technique pour les optimiser au maximum : "Je bourre à bloc, sourit Alexandra Zanarelli, gérante de l’Audience Café. Je mets des gens qui ne se connaissent pas aux mêmes tables. Il y a eu beaucoup de rencontres comme ça ces trois derniers jours. J’appelle ça les tables de bonheur ! Et les gens aiment bien."

Prêts pour la saison estivale

Chez Sweet’n Wild, la terrasse et sa timide capacité minent Caroline Barnier, la propriétaire. "Pour les prochaines semaines, je vais essayer de m’étaler en sortant plus de tables", affirme-t-elle. Contente de l’affluence qu’elle a eue samedi, Caroline Barnier développe son commerce.Depuis la semaine dernière, elle a aménagé un petit coin boutique à l’intérieur de son café. Papeterie, vaisselle ou encore éléments de décoration sont à la vente. "Le week-end de Pentecôte, j’ai vendu des affiches, des oracles. Il y a même des créations aveyronnaises." Une chose est sûre, tous ces commerçants sont prêts à accueillir les touristes pour la saison estivale. "Le travail, c’est la santé. On a mal aux jambes mais on n’est pas mécontents !" conclut énergiquement Alexandra Zanarelli.

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