Au musée de Salles-la-Source, la mémoire du patrimoine rouergat reste vivante

  • La salle du sous-sol, qui  donne sur la rue en contrebas  du musée, a été la première à accueillir  les objets collectés par Jean Delmas.
    La salle du sous-sol, qui donne sur la rue en contrebas du musée, a été la première à accueillir les objets collectés par Jean Delmas. Centre Presse - José A. Torres
  • La salle du sous-sol, qui  donne sur la rue en contrebas  du musée, a été la première à accueillir  les objets collectés par Jean Delmas.
    La salle du sous-sol, qui donne sur la rue en contrebas du musée, a été la première à accueillir les objets collectés par Jean Delmas. Centre Presse - José A. Torres
  • Sous son toit exceptionnel en forme de coque de bateau retournée, le musée de Salles-la-Source regorge de trésors, témoins d’un temps pas si lointain où nos aïeux portaient des sabots et ou les bœufs et les chevaux tiraient les charrues et transportaient les hommes.
    Sous son toit exceptionnel en forme de coque de bateau retournée, le musée de Salles-la-Source regorge de trésors, témoins d’un temps pas si lointain où nos aïeux portaient des sabots et ou les bœufs et les chevaux tiraient les charrues et transportaient les hommes. Centre Presse - José A. Torres
  • L'expo temporaire est consacrée au cochon... Sous toutes ses formes.
    L'expo temporaire est consacrée au cochon... Sous toutes ses formes. Centre Presse - José A. Torres
  • Sous son toit exceptionnel en forme de coque de bateau retournée, le musée de Salles-la-Source regorge de trésors, témoins d’un temps pas si lointain où nos aïeux portaient des sabots et ou les bœufs et les chevaux tiraient les charrues et transportaient les hommes.
    Sous son toit exceptionnel en forme de coque de bateau retournée, le musée de Salles-la-Source regorge de trésors, témoins d’un temps pas si lointain où nos aïeux portaient des sabots et ou les bœufs et les chevaux tiraient les charrues et transportaient les hommes. Centre Presse - José A. Torres
  • À Salles-la-Source, la mémoire  du patrimoine rouergat reste vivante
    À Salles-la-Source, la mémoire du patrimoine rouergat reste vivante Centre Presse - José A. Torres
  • Sous son toit exceptionnel en forme de coque de bateau retournée, le musée de Salles-la-Source regorge de trésors, témoins d’un temps pas si lointain où nos aïeux portaient des sabots et ou les bœufs et les chevaux tiraient les charrues et transportaient les hommes.
    Sous son toit exceptionnel en forme de coque de bateau retournée, le musée de Salles-la-Source regorge de trésors, témoins d’un temps pas si lointain où nos aïeux portaient des sabots et ou les bœufs et les chevaux tiraient les charrues et transportaient les hommes. Centre Presse - José A. Torres
Publié le , mis à jour
Emmanuel Pons

Le musée des arts et métiers traditionnels, installé depuis plus de 40 ans à Salles-la-Source, présente, sur 2 000 m2, quelque 5 000 pièces, outils et machines qui racontent la vie des hommes et des femmes du Rouergue, essentiellement du XIXe siècle jusqu’au milieu du XXe.
 

Nous sommes en 1979. Jean Delmas, directeur des archives départementales de l’Aveyron depuis 1968, propose de créer dans l’ancienne filature de laine de Salles-la-Source le futur musée des Arts et Métiers traditionnels. Déjà, l’homme, féru de patrimoine, y installe au rez-de-chaussée divers objets qu’il a dénichés chez des particuliers ou même récupérés sur site comme ce fameux "rodet" (photo en bas à droite), la roue extraite d’un moulin de la vallée du Ségala (1). "Être dans un musée, ça l’a sauvé", appuie ce passionné. Mais à travers ces pièces, témoins d’une époque révolue, c’est aussi les hommes qui les ont créés et utilisés que Jean Delmas a voulu mettre en valeur. "Il était important de conserver la mémoire de ce qu’avait été leur vie".

Et la quête se poursuit au fil des années. Une entreprise artisanale se débarrasse de matériel obsolète ; des enfants vident la maison de leurs parents ; un objet patrimonial est mis aux enchères… Jean Delmas est là. On le sollicite, même. Il est aussi un temps président d’Emmaüs à Rodez. Aux premières loges donc pour acheter des pièces uniques qui viennent abonder le fonds du musée de Salles-la-Source.

Six "mondes" sur quatre niveaux

Le site s’étend désormais sur quatre niveaux après de gros travaux au début des années 1980, notamment sur la charpente remarquable en forme de coque de bateau renversée.

"Monsieur Delmas a compris très tôt que ce patrimoine, bien que contemporain, méritait d’être conservé", souligne Sophie Magne-Favarel, chargée des expositions et médiatrice culturelle. "Il a sauvé de la ruine des milliers d’objets."

Le bâtiment, majestueux, accueille aujourd’hui quelque 5 000 outils et machines – 22 000 autres sont conservés dans les réserves à Flavin – témoins des us et coutumes aveyronnais, pour la plupart datant du XIXe siècle jusqu’au milieu du XXe. Des pièces réparties en six "mondes" : "minéral" qui présente notamment le travail du métal et de la pierre ; "végétal" où l’on découvre les labours, les métiers du bois ; "animal" avec l’élevage mais aussi la chasse, la pêche et la fabrication de fromages ; "La filature" ; "Pressoirs et moulins" et "La cave" qui nous rappellent que le vallon de Marcillac est une terre ancienne de vigne.

Le musée de Salles-la-Source ravivera les souvenirs des plus anciens et rappellera aux plus jeunes que ces temps ne sont pas si lointains.

textes emmanuel pons / photos josé a. torres

(1) Cette anecdote est racontée dans le documentaire édité récemment en DVD "Jean Delmas, qui fait chanter les objets…" réalisé par Yves Garric.
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