Le Monastère : Puech Mouriol, la ferme du soldat qui sauva un certain Bonaparte

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  • Dominant le village du Monastère en contrebas, avec vue sur la cathédrale et l’église Saint-Amans de Rodez, la bâtisse au premier  plan abrite un four à pain remarquable (photo de droite). L’ensemble architectural actuel mêle, lui, différentes constructions de plusieurs époques.
    Dominant le village du Monastère en contrebas, avec vue sur la cathédrale et l’église Saint-Amans de Rodez, la bâtisse au premier plan abrite un four à pain remarquable (photo de droite). L’ensemble architectural actuel mêle, lui, différentes constructions de plusieurs époques. Jean-Louis Bories
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    Dominant le village du Monastère en contrebas, avec vue sur la cathédrale et l’église Saint-Amans de Rodez, la bâtisse au premier plan abrite un four à pain remarquable (photo de droite). L’ensemble architectural actuel mêle, lui, différentes constructions de plusieurs époques. Jean-Louis Bories
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    Dominant le village du Monastère en contrebas, avec vue sur la cathédrale et l’église Saint-Amans de Rodez, la bâtisse au premier plan abrite un four à pain remarquable (photo de droite). L’ensemble architectural actuel mêle, lui, différentes constructions de plusieurs époques. Jean-Louis Bories
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    Dominant le village du Monastère en contrebas, avec vue sur la cathédrale et l’église Saint-Amans de Rodez, la bâtisse au premier plan abrite un four à pain remarquable (photo de droite). L’ensemble architectural actuel mêle, lui, différentes constructions de plusieurs époques. Jean-Louis Bories
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Publié le
Aurélien Parayre

Le Monastère, village adossé à Rodez. Son abbaye de Bénédictines. Son église érigée au XIIe siècle. Ou encore son fameux pont à cinq arches datant du XIVe. Mais également, un autre lieu, bien moins connu mais tout aussi chargé d’histoire : la ferme du Puech Mouriol, ou du Puech Mourguiol si l’on se réfère aux écritures anciennes. Bien plus haut sur la commune. Au plus haut même. C’est d’ailleurs de sa position qu’elle tire une partie de son nom. Ce qui la rend remarquable ? Notamment le fait qu’elle soit liée à un des personnages les plus célèbres de l’histoire de France : Napoléon Bonaparte, dont on fête cette année le bicentenaire de la mort.

La propriété n’est pas libre d’accès, et pour cause puisqu’appartenant aujourd’hui à une famille dont les terres permettent un élevage de selle français et de welsh.

Béteille et Biron, héros militaires

Pour autant, et bien que les années aient fait leur travail, les vestiges du passé témoignent toujours de ce qu’il a pu se jouer dans ce lieu dont les fenêtres à meneau pourraient faire penser à une édification aux alentours du XVe siècle. L’endroit était d’abord tenu par les sœurs monastériennes, et dépendant de l’abbaye de Saint-Sernin du Monastère fondée au IXe siècle. Sa position en faisait ainsi une place de choix pour le travail de la terre sur le fameux "puech" du Monastère. Le four à pain remarquable, circulaire et d’une profondeur de plus de deux mètres, renvoie ainsi à un possible usage semi-collectif.

Mais c’est véritablement après la Révolution, et le passage du bien à la nation que l’histoire s’empare encore un peu plus du lieu. Héros militaire de l’époque napoléonienne, le Ruthénois Jean-Alexis Béteille se retrouve à jouir du domaine. Bien occupé par ailleurs et notamment à Paris, il le confie à Jean-Amans Biron, un Monastérien glorieux, retraité alors de l’armée française, soldat du premier Empire.

Un soldat qui deviendra célèbre après avoir sauvé de la mort un certain Bonaparte. C’était lors de la bataille d’Arcole, en 1796. Une scène racontée sur le blog de la Légion d’honneur (Biron ayant été le premier Aveyronnais à en être décoré en 1803) : "Bonaparte, pour entraîner ses hommes à sa suite, se jette à l’assaut du pont. Cependant, les Autrichiens sont trop nombreux, ils désarçonnent le jeune général, lorsque Biron surgit comme un lion : il remet Bonaparte en selle et permet à ses camarades de reprendre le combat."

Quatre ans plus tard, c’est à Marengo que Biron s’illustre encore aux yeux de celui qui deviendra Empereur. Lui ramenant le général autrichien Zach, après un assaut esseulé et malgré des blessures importantes. Ce n’est qu’après quatorze campagnes, que l’éclatant soldat revint en Aveyron. Et notamment dans la ferme du Puech Mouriol, comme intendant.

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