Rodez : les élus Sarah Vidal et Arnaud Combet exclus du Parti Socialiste

Entre la première adjointe de Rodez, Sarah Vidal, et le Parti Socialiste, qu'elle a servi de longues années jusqu'à accéder à son bureau national et au cabinet de l'ancienne ministre Ségolène Royal, il y a fort longtemps que le torchon brûle. Écartée de la fédération départementale lors des dernières élections municipales pour s'être ralliée "à Christian Teyssèdre, soutien de la première heure d'Emmanuel Macron", elle vient cette fois d'être définitivement exclue par l'organe national. La décision a été prise le 19 mai dernier. Cette sentence concerne également son binôme du conseil départemental et de la majorité municipale, Arnaud Combet.

"Ces deux élus ne respectent pas les décisions de notre formation politique"

Cette fois, le PS leur reproche de se présenter aux départementales du 20 et 27 juin sans arborer l'étiquette du "Printemps aveyronnais", mouvement de gauche lancée par le parti en association avec Europe-Ecologie-Les Verts, La France Insoumise et le PCF. "Ces deux élus ont une nouvelle fois décidé de ne pas respecter les décisions de notre formation politique en déposant leur candidature contre celle des candidats investis et soutenus par le Parti socialiste (Matthieu Lebrun et Lisa Frayssinhes, NDLR). Le PS n'a pas de problème avec ces élus, ce sont eux qui ne respectent pas le cadre collectif et le travail de fond de notre formation politique", a indiqué, dans un communiqué, la fédération départementale du mouvement quand le bureau national parle, lui, de "dissidences". 

Sarah Vidal : "Nous n'avons pas cédé au chantage, au dogmatisme et au sectarisme du PS aveyronnais"

Contactée ce mardi, l'élue ruthénoise a réagi à cette décision avec un certain détachement. "Cela ne me fait ni chaud, ni froid, confie-t-elle. Ce genre de manœuvres politiciennes n’intéressent personne et écœurent les citoyens de la politique". Et de s'expliquer sur les reproches qui lui sont faits : "La majorité ruthénoise est plurielle mais elle fait un excellent travail. Lors des élections municipales, nous n'avons pas cédé au chantage, au dogmatisme et au sectarisme du PS aveyronnais. On préfère ce qui rassemble à ce qui exclut. Et concernant les élections départementales à venir, nous n'allions pas réaliser une alliance avec l'extrême gauche et La France Insoumise comme le fait le PS local. Depuis toutes ces années, on a assez prouvé que nous étions socialistes. Et nous le resterons, au sens des valeurs. Notre engagement a toujours été clair et cohérent."

Rappelons qu'en octobre dernier, d'autres élus ruthénois sous la bannière du PS s'étaient vus écarter des instances officielles pour leur appartenance "à une majorité LREM". C'était notamment le cas de Maryline Crouzet, de Patrick Liégois et de Monique Herment-Bultel, élue régionale qui n'a d'ailleurs pas retrouvé sa place sur la liste de Carole Delga, soutenue par le PS, pour les élections à venir.