Villefranche-de-Rouergue : le plan climat air énergie territorial adopté par les élus
La communauté de communes souhaite faire de cette contrainte juridique une opportunité et une attractivité pour son territoire.
Le plan climat air énergie territorial (PCAET), relatif à la transition énergétique pour la croissance verte, a été présenté aux élus d’Ouest Aveyron communauté (OAC). Rappelons que c’est une loi de 2015 du code de l’environnement qui oblige les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) de plus de 20 000 habitants à élaborer un PCAET. Ce document stratégique, qui fixe les grandes orientations de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de baisse des consommations énergétiques de 36 % et de multiplication par quatre de la production d’énergies renouvelables pour les trente prochaines années, a commencé à être étudié en 2017 sur Ouest Aveyron communauté.
Sécheresses plus intenses et davantage d’inondations
En dix ans, depuis la station météorologique de l’aérodrome de Graves, il a été enregistré une augmentation des températures de 1,4° sur le grand villefranchois. "On constate une montée des chaleurs estivales, des sécheresses de plus en plus intenses et des inondations à répétition puisqu’on dénombre 13 arrêtés naturels depuis 1980", expose l’une des techniciennes d’OAC.
Ce projet de PCAET a été soumis à l’approbation de la Mission régionale d’autorité environnementale qui a demandé à OAC de compléter son plan d’action par des mesures concrètes de réduction des consommations et surtout sur la nécessité de mettre en cohérence urbanisme et transport en favorisant les déplacements à pied et à vélo. "Il est vrai que le secteur qui consomme le plus concerne le résidentiel et les transports, suivi de l’industrie, du tertiaire et de l’agricole avec, dans l’ordre, comme sources de consommation, les produits pétroliers, le chauffage au fuel, le gaz naturel et l’électricité. Les enjeux de rénovation énergétique sont donc importants afin de réduire l’impact environnemental", insiste la technicienne. De son côté, le préfet de Région a souligné l’ambition de la collectivité de vouloir tendre vers un territoire à énergie positive en lui demandant de préciser ses potentialités en production d’énergies renouvelables. "Que ce soit le photovoltaïque, le bois énergie, l’éolien, le solaire thermique ou encore le biogaz, il faut valoriser et gérer les ressources locales" a précisé la technicienne. "Les enjeux sont aussi, bien sûr, de développer une agriculture non polluante et réduire les énergies fossiles". D’ailleurs, concernant le volet agricole, OAC souhaite renforcer et consolider ses partenariats avec les acteurs du monde agricole pour mettre en œuvre des actions concrètes. L’Agence régionale de santé (ARS) a émis, elle, le souhait que soit davantage prise en compte la qualité de l’air. Enfin la région Occitanie félicite OAC pour son engagement dans cette démarche. OAC a tenu compte de tous ces avis ainsi que de ceux des citoyens émis lors des ateliers répétés des "Mardis du climat" pour élaborer le PCAET et le présenter la semaine dernière à l’assemblée communautaire.
Projet évolutif
"Le PCAET est un projet évolutif qui servira de feuille de route. C’est un outil afin d’essayer de se projeter dans l’avenir", indique Michel Delpech, président d’OAC. De son côté, Françoise Mandrou-Traoubi, élue déléguée aux déchets et à la prévention, a souligné "le premier acte de quelque chose de très lent et très long. Ça a le mérite d’exister, c’est une démarche positive, un cercle vertueux".
Soumis au vote, le PCAET a été approuvé à l’unanimité moins une voix, l’abstention de Patrick Datchary, maire de Savignac. Ce PCAET sera réévalué d’ici trois ans et devra être révisé tous les six ans.
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