Rodez : les professionnels de la petite enfance mobilisés devant la préfecture

  • Les professionnels de la petite enfance ont exprimé leur colère devant la préfecture.
    Les professionnels de la petite enfance ont exprimé leur colère devant la préfecture. Reproduction Centre Presse
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Alors que le gouvernement veut réformer le secteur de la petite enfance, les professionnels se sont mobilisés, ce jeudi, à l'appel du collectif Pas de bébés à la consigne et des syndicats CFDT et CGT.
 

Devant la préfecture de Rodez, les professionnels de la petite enfance issus de tout l'Aveyron ont manifesté leur colère ce jeudi 3 juin. En cause, un projet de réforme du gouvernement, et plus précisément du secrétaire d’État chargé de l’Enfance et des familles Adrien Taquet, qui entraînerait "une dégradation de la qualité d'accueil des enfants", dans un secteur "déjà sinistré".

Cette réforme, permettrait d'abord d'accueillir plus d'enfants avec moins d'adultes. "Le taux d'encadrement passerait d'un adulte pour cinq bébés, à un adulte pour six bébés", détaille Gaël Lafarge, auxiliaire de puériculture et secrétaire du syndicat CFDT Interco de l'Aveyron. "Ils veulent également revenir sur calcul de l’effectif moyen annuel du personnel. Jusqu'à maintenant, on a 50-50 % entre professionnels diplômés d'Etat et professionnels simplement qualifié. Eux, veulent passer à 40 % de professionnels diplômés, contre 60 % qualifiés, sous entendu que l'on n'a pas besoin d'être diplômé pour s'occuper d'enfants ! Il y a clairement un manque de reconnaissance. Nous, on milite pour, déjà, augmenter les qualifications du personnel". 

Le secteur s'inquiète de la dégradation de la qualité d'accueil des enfants.
Le secteur s'inquiète de la dégradation de la qualité d'accueil des enfants.

La CGT, elle, dénonce également "l'inclusion des apprentis dans ce taux d'encadrement. Ils ne sont pas totalement formés, et ils devraient tenir le rôle de quelqu'un de qualifié !", s'agace Laetitia Caussanel, représentante du personnel CGT.

Par ailleurs, la réforme prévoirait également une réduction de la surface d'accueil des enfants de 7m² à 5,5m² par enfant. "Le gouvernement traite les enfants comme des meubles. Il veut en mettre le maximum dans un minimum d'espace", déplore Gaël Lafarge.

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Les commentaires (1)
Anonyme13114 Il y a 2 années Le 03/06/2021 à 16:58

Qu'ils et qu'elles aillent au Venezuela ou en Biélorussie pour voir si c'est mieux.