Saint-Affrique : Loïc Minaudier, le copilote qui monte

Copilote chez PH Sport aux côtés de Lionel Baud, avec qui il vient de finir deuxième en SSV (T3) lors de la manche du championnat du monde de rallye-raid cross-country disputée au Maroc il y a trois semaines, Loïc Minaudier commence la saison 2021 en fanfare. Peu de temps avant, lui et Lionel Baud avaient en effet hissé leur Zéphyr sur la plus haute marche du podium lors du Fenix rallye de Tunisie en catégorie T3 et à la deuxième place du général. Et en février, toujours chez PH Sport, mais cette fois avec le Toulousain Philippe Lachaume, qui effectuait une pige pour remplacer Lionel Baud, le Saint-Affricain avait décroché la victoire en T3 et la quatrième place au général lors de la première manche de la coupe du monde de Baja.

Contacté par Sébastien Loeb

Toutes ces places d’honneur ont contribué à le mettre en avant et c’est presque naturellement que Mathieu Serradori, le premier pilote privé français de rallye-raid, victorieux d’une étape du Dakar 2019 (qu’il termina à la huitième place à la suite de quelques ennuis mécaniques l’ayant empêché de rester dans le top 5), a fait appel à lui pour remplacer Fabian Lurquin, parti épauler Sébastien Loeb. "Mathieu me connaît bien puisque nous nous côtoyons lors de nombreuses épreuves et il voit l’investissement dont je fais preuve, déclare Minaudier. Dès que Fabian Lurquin lui a appris qu’il rejoignait Sébastien Loeb, il m’a contacté pour le remplacer, d’autant plus qu’il savait que Sébastien avait également pensé à moi."

Le Sud-Aveyronnais a en effet fait partie des quatre ou cinq copilotes contactés par le nonuple champion du monde de rallye, qui court encore après une première victoire au Dakar. "Nous avons été en contact par messages, raconte-t-il. Il fallait réaliser des journées d’essais à Dubaï et finalement, des deux copilotes retenus pour les essais, c’est Fabian qui a obtenu la place. Moins d’une heure après l’officialisation, Mathieu m’a contacté et proposé de remplacer Fabian. Il voulait m’avoir avec lui au Kazakhstan."

Est-ce que cette collaboration sera amenée à durer ? À ce jour, difficile pour Minaudier de se prononcer mais tout reste possible. "Pour le moment, j’ai des engagements avec PH Sport et je tiens à les respecter, assure-t-il. Maintenant, je suis prêt à envisager une suite avec Mathieu et pourquoi pas une participation au prochain Dakar." Une suite qui sera certainement abordée à l’issue de l’épreuve au Kazakhstan. "Peut-être fais-je partie des plans de Mathieu mais ça dépendra de mes performances lors du rallye, une épreuve qui va également servir de mise au point pour le CR6 Century de Mathieu", confie-t-il. Un rallye-raid en Asie centrale dont le principal favori ne sera autre que le triple vainqueur du Dakar, le Qatari Nasser Al-Attiyah, qui sera associé au Français Matthieu Baumel sur un Toyota Hilux.

Objectif champion d’Europe en moto

Mais si les sollicitations en tant que copilote se multiplient pour Minaudier, ce dernier n’en délaisse pas pour autant ses premières amours et la moto. Récent vainqueur de l’Hellas rallye en Grèce (avec quatre succès au scratch et trois deuxièmes places), qui compte pour le championnat d’Europe de rallye-raid, il envisage sérieusement de jouer le titre, qu’il avait déjà décroché en 2018.

"Je n’étais pas spécialement parti pour ça mais le fait de me retrouver aux commandes du classement général après la première manche me donne envie de poursuivre, explique-t-il. Si j’avais déjà prévu d’être présent lors de la troisième et dernière manche, au Portugal en novembre, je suis désormais en train de regarder pour aller en Roumanie pour la deuxième, courant septembre."

En Aveyron pour l’Aveyronnaise Classic

Après le rallye du Kazakhstan, qui commence lundi et dure une semaine, Loïc Minaudier participera au Silk Way rallye début juillet avec Lionel Baud et le team PH Sport pour asseoir la place de deuxième au classement du championnat du monde T3 et pourquoi pas voir plus haut. Le Silk Way est un rallye-raid qui dure une semaine et s’élance d’Omsk, en Russie, pour se terminer à Oulan-Bator, en Mongolie. Mais que ses fans se rassurent : ils devraient pouvoir le voir à l’œuvre en France mi-août, lors de l’Aveyronnaise Classic Moto. "C’est une épreuve que j’aime bien et courir à la maison est toujours un plus", conclut-il.