L’Aubrac retrouve son abattoir avec Beauvallet

  • Jean Valadier, maire d’Argences-en-Aubrac avec Bernard Léguille, président de Beauvallet lors de la présentation du projet en mars dernier.
    Jean Valadier, maire d’Argences-en-Aubrac avec Bernard Léguille, président de Beauvallet lors de la présentation du projet en mars dernier.
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Olivier Courtil

Le tribunal de commerce de Montpellier a acté l’unique candidat à la reprise du site à Argences-en-Aubrac.

C’est une magnifique nouvelle", se réjouit Jean Valadier, maire d’Argences-en-Aubrac et président de la communauté de communes du Nord-Aveyron qui voit ainsi le site de l’abattoir renaître de ses cendres deux ans après sa fermeture.

Le projet présenté en grande pompe en mars dernier en mairie d’Argences-en-Aubrac, verra donc bien le jour. Pour rappel, celui-ci prend la forme d’une SAS immobilière avec comme actionnaires la Région Occitanie, à travers l’Agence régionale d’investissement stratégique (ARIS), et Beauvallet. La communauté de communes Aubrac Carladez et Viadène assurera la présidence du conseil de surveillance de cette structure. L’exploitation du site sera assurée en propre par Beauvallet. L’objectif est de moderniser l’outil de travail et d’axer sur le savoir-faire local.

Ouverture de l’abattoir en juin 2022

L’activité reprendra en octobre, avec une cinquantaine de salariés. "Du piéçage sera effectué en travaillant avec les abattoirs de proximité pour un premier investissement de 2,5M€ d’équipements", annonce Jean Valadier. L’ouverture de l’abattoir est fixée à juin 2022 en tablant sur 150 salariés d’ici trois ans. "C’est le début d’une action locale de la Région pour structurer une filière d’excellence, à la fois en termes de qualité et en lien avec le consommateur. Cet abattoir sera l’un des plus modernes du Sud de la France", précise l’édile. Et d’ajouter : "La clé de la réussite passe par le bien-être animal." Un travail est mené avec le parc naturel régional (PNR) de l’Aubrac pour aider les éleveurs à se réorienter dans l’engraissement alors qu’aujourd’hui encore, les jeunes bovins partent pour l’Italie. Une rencontre est prévue la semaine prochaine avec le responsable du PNR pour travailler sur le cahier des charges de la marque Parc.

Enfin, la construction d’un pôle de formation qui amènerait de l’emploi sur le plateau est dans les tuyaux. "La coopérative Jeune Montagne à Laguiole est l’exemple à suivre", conclut Jean Valadier dont le fondateur de la coopérative n’est autre que son père.

"Nos efforts collectifs paient ! Le projet est axé autour de l’excellence et la qualité de la race Aubrac. Il combine à la fois développement économique, emploi local et alimentation durable et raisonnée.

Carole Delga, présidente de la Région Occitanie.

"Cette collaboration va se concrétiser pour le territoire et les femmes et les hommes qui le font vivre. Je suis ravi de l’appui réel de madame Carole Delga et de monsieur Jean Valadier qui permet à Beauvallet de faire notre métier autrement.

Bernard Léguille, président de Beauvallet.

Il s’agit d’une entreprise familiale fondée en 1869 à Greneville-en-Beauce (Loiret), reprise en 1990 par Bernard Léguille, actuel PDG qui comptait alors 27 salariés. Aujourd’hui, celle-ci emploie plus de 1 000 salariés. Le site de production est implanté à Limoges, berceau de la race limousine.

L’entreprise dispose de six coopératives et effectue ses achats auprès de 800 éleveurs locaux. "Nos approvisionnements répondent aux objectifs de bien-être animal et de circuit court", précise Bernard Léguille.

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