Violences conjugales : le procureur de Rodez demande "des moyens supplémentaires"

  • Dans un communiqué,  Olivier Naboulet demande  la création d’un cinquième poste au parquet de Rodez.
    Dans un communiqué, Olivier Naboulet demande la création d’un cinquième poste au parquet de Rodez.
Publié le , mis à jour

Ces derniers temps, l’institution judiciaire est particulièrement malmenée. 81 % des Français trouvent qu’elle est "trop laxiste", selon un récent sondage, les leaders politiques ne cessent de la remettre en questions à quelques mois des présidentielles et au fil d’affaires médiatiques, les syndicats de police râlent… Dans cette actualité particulièrement "brûlante", le sujet de la lutte contre les violences conjugales anime souvent les débats.

Ces derniers jours, la grande majorité des procureurs de Fance ont pris leur plume pour réagir. Celui de Rodez, Olivier Naboulet, l’a également fait afin de demander "des moyens nécessaires". Une "nécessité" selon le représentant du ministère public faisant part de ses souhaits : la création d’un cinquième poste au parquet mais également la venue d’assistants spécialisés ou de juristes dédiés spécifiquement "à cette grande cause nationale".

"Le fantasme d’une société sans meurtre et sans violence"

"L’on semble aujourd’hui principalement vouloir y trouver à tout prix une responsabilité de l’autorité judiciaire sur fond de dysfonctionnements et défaillances du système, comme si le fantasme d’une société sans meurtre et sans violence était possible", écrit-il avant de rappeler que "les procureurs et leurs équipes mettent en œuvre chaque jour de multiples actions pour lutter contre les violences conjugales. Pourtant, cela ne permet pas toujours d’éviter des drames. Pour mémoire, les parquets traitent quotidiennement des milliers de procédures dans l’urgence, et ce 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Les magistrats du parquet prennent, chaque jour, chacun, plusieurs dizaines, voire centaines de décisions, en fonction des éléments dont ils disposent. Ils orientent ces procédures sur la base des éléments qui leur sont rapportés par les services d’enquêtes, les travailleurs sociaux, les services pénitentiaires…"

Mathieu Roualdés
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