Départementales : des conflits à gauche comme à droite et le RN absent sur le canton Millau-1

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    Millau-1 : des conflits à gauche comme à droite et le RN absent
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RICHAUD Guilhem

Les sortants, Corinne Compan et Jean-Dominique Gonzalès partent chacun de leur côté. La droite, divisée sur le candidat à soutenir à la présidence, n’a pas réussi à se mettre d’accord non plus.

Millau, terreau de la contestation. Comme souvent lors des élections, la cité du gant brille par ses divisions. Et le canton de Millau-1 en est le symbole. À droite comme à gauche, deux binômes se présentent pour ses départementales. À gauche, tout d’abord, les sortants, Corinne Compan et Jean-Dominique Gonzalès ne repartent pas ensemble. La première, membre du Parti communiste, est une des pierres angulaires de l’union de la gauche au sein du Printemps aveyronnais. C’est elle qui s’est occupée des discussions pour son parti dans ce regroupement. Rapidement, le choix a été fait de ne pas s’allier à nouveau avec Jean-Dominique Gonzalès. Si celui-ci, pendant toute sa mandature, s’est attelé à défendre ses valeurs de gauche, le Printemps aveyronnais considère que le fait qu’il ait, lors des législatives de 2017, fait part de son intérêt pour l’investiture LREM (qu’il n’a pas obtenu), le disqualifie d’office pour rester dans le camp de l’union. Ses rapports conflictuels et de longue date avec les socialistes millavois sont également une des raisons de cette mise à l’écart. En effet, c’est Michel Durand, responsable de la section millavoise du PS et très proche d’Emmanuelle Gazel, la maire de Millau et cheffe de file des socialistes en Aveyron pour les régionales, qui prend donc la place de Gonzalès auprès de Corinne Compan. Mais le psychiatre, élu depuis 2004, ne compte pas pour autant laisser tomber. Pour continuer l’aventure, il est allé chercher Esther Chureau, première adjointe à Saint-Georges-de-Luzençon.

La droite municipale déchirée

Dans cette situation, la droite, qui avait vécu le scénario inverse en 2015, peut espérer profiter de la division pour l’emporter. Mais ce ne sera pas si simple puisqu’elle aussi part en ordre dispersé. D’un côté, Claude Assier, ancien premier adjoint et conseiller municipal d’opposition de droite, allié à Hélène Rivière, première adjointe à Creissels. De l’autre, Thierry Solier, lui aussi dans la même équipe d’opposition à la mairie de Millau s’est allié à Jessica Costes (cheffe d’entreprise à Millau). Les deux binômes sont divisés sur un point crucial : le premier adhère au mouvement lancé par Arnaud Viala pour prendre l’Aveyron. Le second compte bien suivre le président sortant, Jean-François Galliard.

Contrairement à 2015, le RN, n’a pas réussi à présenter des candidats.

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