La ligne de train Rodez-Toulouse proche du terminus

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  • Les liaisons vers Toulouse ont quasiment disparu ces dernières semaines.
    Les liaisons vers Toulouse ont quasiment disparu ces dernières semaines. J. – A.T.
Publié le
RICHAUD Guilhem

Les "incidents" à répétition depuis plusieurs mois sur la liaison vers la préfecture de Région font qu’il n’y a quasiment plus de train au quotidien.

La semaine dernière, la SNCF et la Région Occitanie annonçaient en grande pompe que le trajet en TER, pendant tous les week-ends de l’été, ne coûterait qu’un euro. Cette décision concerne évidemment les TER aveyronnais. Mais pour de nombreux usagers de la ligne Rodez-Albi-Toulouse, cette annonce a été reçue de façon amère. En effet, depuis plusieurs mois, la ligne est perturbée. Depuis le début de l’année 2021, il est très difficile de prendre un train vers la préfecture de Région. Ce vendredi, par exemple, seules trois liaisons vers Toulouse, au départ de Rodez, sont proposées. Une le matin à 6 h 20 en train, une seconde en car à 14 h 50 (pour quatre heures de trajet et des changements à Villefranche-de-Rouergue et Montauban) et une en train à 16 h 35. Dans le sens inverse, deux TER seulement sont programmés (départs à 8 h 57 avec un changement à Villefranche-de-Rouergue pour prendre un car et 3 h 18 de trajet et à 17 h 36 pour un direct). Pour aller ou revenir d’Albi, la situation est la même. Concrètement, pour beaucoup d’usagers, la ligne entre Rodez et Toulouse n’est plus une option. Le cadençage n’existe plus et même avec une souplesse conséquente sur les horaires, il est difficile d’avoir la garantie pour prendre un train.

Une grève à Toulouse depuis plusieurs semaines

Mais alors pourquoi y a-t-il si peu de trains actuellement ? Pour la SNCF, il n’y a pas une seule raison, mais " une succession de raisons". La première interruption majeure du service a eu lieu au mois de février : les intempéries qui ont touché l’Aveyron et le Tarn et provoqué des éboulements au niveau de Carmaux qui ont d’abord entraîné l’interruption du trafic pendant plusieurs semaines. Ensuite, les trains ont pu de nouveau circuler, mais à un rythme plus faible, notamment à cause de soucis sur le tronçon aveyronnais. Au mois de mars et en avril, la SNCF a de nouveau stoppé le trafic pour des "travaux d’amélioration de la voie". Ensuite, en avril et début mai, c’est la "réduction des plans de transports" liée au confinement qui a provoqué la suppression de nombreuses liaisons, obligeant les usagers qui devaient quand même, pour des raisons professionnelles, faire le trajet vers Toulouse, à trouver une alternative. Et depuis trois semaines maintenant, c’est un mouvement social à Toulouse qui provoque l’annulation de la quasi-totalité des trains. Les agents du poste de régulation du grand rayon d’action sont entrés en conflit avec leur direction, avec des conséquences sur plusieurs lignes régionales. Les cheminots réclament l’embauchent de 180 nouveaux agents, mais aussi de moyens matériels conséquents, "une reconnaissance de leurs métiers et la ré-internalisation des missions de sécurité et de maintenance du réseau". Ils dénoncent également "l’externalisation" de certaines tâches. Avec 75 % des agents en grève, les conséquences sur les TER dans la région sont nombreuses. Et la ligne vers Rodez est la victime récurrente de tous ses incidents. Au grand dam des usagers qui finissent par ne plus vraiment envisager le train comme une option.

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Les commentaires (1)
partage Il y a 2 années Le 11/06/2021 à 09:23

Les feignasses et saboteurs se reposent...........