Élections départementales : sur le canton Rodez-1, comme un air de municipales...

Abonnés
  • Rodez-1 : comme un air de municipales
    Rodez-1 : comme un air de municipales
Publié le
Mathieu Roualdés

Sarah Vidal et Arnaud Combet, élus de la majorité municipale, repartent pour un tour et retrouvent face à eux de "vieilles connaissances", comme Matthieu Lebrun, engagé avec le "Printemps Aveyronnais", ou encore Franck Cortese, représentant la droite.

On l’appelle communément, et parfois avec ironie dans la bouche de certains, "le canton de Sarah". Comprenez Sarah Vidal. Voilà six ans que la première adjointe à la mairie de Rodez et ancienne proche de Ségolène Royal dans les hautes sphères du Parti socialiste règne sur ce canton de Rodez-1, de Saint-Éloi à Bourran en passant par le centre-ville. Avec son indissociable binôme Arnaud Combet, ils étaient passés à la faveur d’une poignée de voix, 97 exactement, en 2015. "Cela n’a pas été simple", confiait-il à l’époque. Depuis, le duo a pris de l’assurance, tant dans l’hémicycle municipal que départemental, portant plusieurs projets et jouant pleinement le rôle de l’opposition face à une droite à la tête du Département depuis 1949.

Difficile, l’élection à venir le sera tout autant, si ce n’est plus, pour le binôme désireux de repartir pour un tour. Car, face à lui, il y a du "lourd" si l’on peut dire. En premier lieu, Matthieu Lebrun, leur adversaire bien connu de la municipalité et ancien leader de "Rodez Citoyen".

Matthieu Lebrun, un pari risqué

S’associant à la dynamique du "Printemps aveyronnais", réunissant les gauches, il n’a pas hésité à lâcher son mandat d’élu ruthénois pour se consacrer pleinement à cette élection qu’il mène avec la jeune Lisa Frayssinhes. Un pari risqué. Même si on dit que certains des territoires lui sont déjà acquis, à l’image de Gourgan où "Rodez Citoyen" a pour habitude de réaliser ses plus beaux scores. Puis, comme lors des municipales, Matthieu Lebrun mène le combat. Il aime cela. Et n’hésite pas à ressortir quelques dossiers sur lesquels il avait pour habitude de titiller l’adjointe et sa majorité qu’il prend plaisir à qualifier de "macroniste". C’est sur ce point d’ailleurs qu’il a récemment attaqué Sarah Vidal et Arnaud Combet, exclus du PS lors de cette campagne. "Ils seront dans l’incapacité politique de revendiquer leur appartenance à un groupe, voire une majorité départementale, pour appliquer leur soi-disant programme", a-t-il insisté. Sarah Vidal, elle, a invité son adversaire "à faire des propositions plutôt que des critiques systématiques ". Et de rappeler plusieurs des thèmes forts pour le canton : l’ouverture au public du palais épiscopal, la pérennité de Station A, l’accès à la santé…

La droite en embuscade

Mais Sarah Vidal et Arnaud Combet n’ont pas qu’un adversaire lors de cette élection. La droite, elle aussi, compte bien ravir le canton avec Franck Cortese et Nathalie Auguy-Périé. Les deux candidats ne ménagent pas leurs efforts depuis plusieurs semaines. Arnaud Viala, candidat à la présidence du Département, est même venu les soutenir. "Si les deux autres binômes souhaitent rejouer les municipales, ce n’est pas notre problème et ça n’a pas de sens. Nous, on a un projet très clair et on pourra le mettre en application dès le lendemain de l’élection, avec les autres binômes du mouvement d’Arnaud Viala. On sera efficaces et à l’écoute de tout le monde", promettent-ils, ne craignant pas vraiment que le quatrième binôme du canton, Pierre Smirnoff et Danielle Bordère, réunis sous la bannière d’Agir, une droite "Macron-compatible", ne vienne leur grappiller quelques voix…

Le combat s’annonce une nouvelle fois serré sur ce canton. Et il y aura forcément des déçus. Peut-être un peu plus qu’ailleurs car ici, tout le monde pense pouvoir l’emporter !

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes