Elections départementales : sur Rodez-2, la droite résistera-t-elle ?

Abonnés
  • Rodez-2 : la droite résistera-t-elle ?
    Rodez-2 : la droite résistera-t-elle ?
Publié le
Mathieu Roualdés

Serge Julien, conseiller sortant, et Émilie Saules-Le Bars ont du monde en face d’eux. Deux binômes constitués d’élus de la majorité ruthénoise ainsi qu’une équipe représentant le "Printemps aveyronnais" se sont lancés dans la bataille.

Depuis l’élection de Christian Teyssèdre à la mairie, en 2008, la droite ruthénoise se décompose, petit à petit. D’élection en élection, elle peine à reconquérir un électorat "qui est toujours bien présent et vivant", jure-t-elle pourtant. Seul bastion électoral qui lui reste dans la préfecture : le canton de Rodez-2. Avant le redécoupage cantonal, le regretté Bernard Saules y avait éjecté le Parti socialiste, emmené à l’époque par Stéphane Bultel, avant de se faire de nouveau élire en 2015 face à de nouveaux candidats de la majorité municipale et PS, Serge Bories et Martine Bezombes.

Qu’en sera-t-il cette fois ? Bernard Saules a disparu en 2018, Serge Julien a pris sa succession dans l’hémicycle départemental. Il est de nouveau partant pour le mandat, aux côtés de la fille de son ancien camarade, Émilie Saules-Le Bars. Le duo parviendra-t-il à conserver ce dernier bout de terre pour leur camp, après un score historiquement faible de 18,88 % lors des municipales de 2020 ? L’abstention jouera-t-elle en leur défaveur, l’électorat traditionnel de droite étant parfois difficile à mobiliser ? Pour réussir, Serge Julien et Émilie Saules-Le Bars se sont inscrits dans le projet porté par Arnaud Viala, "Tous pour l’Aveyron, l’Aveyron pour tous", et assurent pouvoir porter au plus haut la voix de Rodez et du Monastère, intégré dans le canton.

La majorité ruthénoise en ordre dispersé

Reste que sur la grille de départ, ils ne sont pas seuls. Rodez-2 fait l’objet de bon nombre de convoitises et notamment de la majorité ruthénoise. Elle présentera deux de ses binômes. Même s’ils se revendiquent " indépendants et libres ", Jean-Michel Cosson et Nadia Abbou, ont été les premiers à sortir du bois, Christophe Lauras et Martine Bezombes les suivant de près. Allant même jusqu’à créer certaines tensions… "Nous pensons qu’il est important d’avoir un pied dans la majorité municipale et un pied au Département. C’est comme cela qu’on défendra les dossiers et qu’on fera de Rodez la locomotive de l’Aveyron", a souligné Christophe Lauras, deuxième adjoint de la ville, après que son camarade Jean-Michel Cosson eut précisé, dans un communiqué, que "l’adoubement du suzerain à ses vassaux remonte à des pratiques d’un autre temps". "Je regarde ça de loin et chacun tirera les conclusions à la fin des élections", s’était contenté de déclarer Christian Teyssèdre, en début de campagne. Depuis, chacun des binômes a tenté de porter ses projets et notamment celui de la circulation dans le bourg du Monastère, aux abords de l’Aveyron ou encore en termes d’offres culturelles… Mais, en ordre dispersé, ces deux équipes ne perdront-elles pas quelque peu l’électeur qui, on le sait, regarde de loin ce rendez-vous ? Jusqu’à faire le jeu des sortants, seuls sur l’échiquier de droite ?

Reste également une autre interrogation : qu’en sera-t-il du quatrième binôme engagé dans la course, Guillaume Halb et Claudine Bonhomme ? Ces derniers avancent sous la bannière du "Printemps aveyronnais", regroupant le PS, EELV, LFI et le PCF. "Nous nous opposons à l’entre-soi, au côté professionnel de la politique… Les trois quarts des élus qui siègent actuellement au Département ont au moins un autre mandat", soulignait Claudine Bonhomme, ancienne élue ruthénoise et opposante régulière à Christian Teyssèdre.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez