Football : le District de l'Aveyron se met au "naming" !

Terminé la Division 1. Désormais, appelez l’élite départementale la D1 Volkswagen. À l’image de ce qu’il se fait au plus haut niveau français, chez les professionnels de Ligue 1 Uber Eats, de Ligue 2 BKT ou encore de D1 Arkema (féminine), le District de l’Aveyron a choisi d’avoir recours au “naming” (nommage, en Français) de ses championnats départementaux. Une pratique spécifique de parrainage qui consiste à attribuer le nom d’une marque ou d’une société marraine à une enceinte sportive, à une compétition, un classement ou encore une équipe, afin de profiter de sa visibilité.
« On l’a proposé à nos partenaires et on a eu un accueil très favorable, explicite le président du Daf élu en janvier dernier, Pierre Bourdet. À l’heure où l’on parle, les contrats ne sont pas encore officiellement signés, mais on a des réponses positives et fermes pour quatre de nos cinq championnats seniors. » Le constructeur automobile allemand, par ailleurs partenaire majeur de la FFF, et notamment des Bleus, s’est donc, lui, “payé” le gros lot avec la D1. Pour un montant que Pierre Bourdet n’a pas souhaité dévoiler pour l'heure, mais qui sera, de toute façon, connu de tous au plus tard lors de l’AG de l’instance prévue le 25 juin prochain à Sébazac. Les tenants et les aboutissants (notamment protocolaires) restant aussi encore à affiner.

Pour faire baisser le poids des amendes sur les clubs

 

Il faut dire que le Daf, comme la quasi-intégralité des organes sportifs, a grandement souffert de la pandémie, financièrement parlant. « On va peut-être terminer l’année en cours avec un budget quasiment divisé par deux, voire en léger déficit », révèle le boss aveyronnais. Et le prévisionnel pour la saison d’après, qui est encore en préparation, devrait être, lui aussi, à la baisse.
Pour autant, le fait d'emboîter le pas au monde professionnel en pratiquant ce naming, ne fait-il pas craindre un risque de glissement de certains travers observés, plus haut, dans le foot business ? « Pas du tout, répond sans ambages Pierre Bourdet. Car cela valorise encore l’attrait de nos championnats. Et cette augmentation de leur valeur profitera directement aux clubs.» Et de s’expliquer : « Avec l’augmentation des recettes du District liée à ce sponsoring, c’est autant de frais en moins qui seront à la charge des clubs, notamment sur le budget amendes en tout genre que l’on veut revoir à la baisse. » Et comment ? « Par exemple, dès la saison prochaine, on a décidé de supprimer l’obligation de “double A” (niveau de certification) pour les arbitres assistants.»

Trois arbitres officiels en D1, mais plus de “double A” sur la touche en dessous

 

Une souplesse administrative, qui, toujours selon Pierre Bourdet, n’entamerait pas pour autant la qualité de l’arbitrage. « Certes, en dessous de la D1, il n’y aura plus d’obligation pour la touche, mais il y aura un arbitre central jusqu’en D4. Et en D1, on aura par contre un arbitrage à trois officiels. »