Rodez : de la création musicale contre la maladie avec l'association Prodiges et les ateliers des notes bleus

  • L’artiste Cisco et l’arthérapeuthe Jean-François Labit ont mis en place des ateliers originaux.
    L’artiste Cisco et l’arthérapeuthe Jean-François Labit ont mis en place des ateliers originaux.
Publié le , mis à jour
Salima Ouirni

Les personnes souffrant de maladies graves ne pensent pas pouvoir oublier leur douleur. L’association Prodiges et Les ateliers des notes bleus ont accompagné des patients suivis par Palliance.

La maladie doit-elle nous mettre dans un état de sidération telle qu’on en oublierait de vivre ? Certainement pas répondent Cisco pour Prodige et Jean-François Labit pour Blue Note Concept et Les ateliers des notes bleus.

Le binôme a travaillé avec le réseau Palliance, spécialisé dans l’accompagnement de soins palliatifs pour monter un projet original. "Nous avons voulu proposer aux patients de faire un pas de côté. Nous voulons mettre du dynamisme, de la vie chez les gens en souffrance et dans la douleur engagés dans un cursus de longue date", explique Cisco, musicien et chargé de médiations thérapeutiques culturelles. De son côté, le thérapeute Jean-François Labit parle de "verticalité chez l’homme. On a vocation à être debout, pas couché. La souffrance a tendance à nous renfermer sur soi-même", ajoute le thérapeute.

Forts de ces concepts, les deux professionnels sont allés à la rencontre du public suivi par palliance. Le but ? Rechercher la force créatrice chez les patients, libérer le plaisir, cette dopamine qui nous fait oublier la douleur. "Nous avons mis en place des ateliers de deux heures. On a dit aux patients, vous êtes malades. On en parle pendant cinq minutes. Et ensuite, on passe à la musique", explique Jean-François Labit.

Synthé, piano, chant, musique assistée par ordinateur (MAO) sont mis à contribution pour faire vibrer les patients.

Empreinte sonore

Les sourires refont surface, les rires éclatent spontanément. Les malades s’aperçoivent qu’ils savent chanter et jouer. "Le but est aussi de montrer qu’il y a des ressources chez les patients, qu’ils sont capables de créativité", souligne Cisco. Au fil du temps, les ateliers deviennent des reportages sonores. "On souhaitait réaliser un CD, mais le confinement nous a dérangés. Nous avons créé une clef USB", confie Cisco. Le support physique permet de garder la trace de cette créativité que le binôme a su faire accoucher, chez des patients absorbés par la douleur. "Un jour, un vieux monsieur très malade nous dit : je ne peux pas venir au prochain atelier. Je dois garder mon petit-fils. Je lui ai demandé alors de l’amener. Le petit est venu avec un instrument de musique. J’ai proposé au gamin d’écouter son papi chanter et de l’accompagner. Cela a été magique ! C’est un souvenir extraordinaire qu’aura cet enfant de son grand-père", s’émerveille Jean-François Labit.

Et des souvenirs comme celui-là, il y en a plein la clef USB que les praticiens remettront aux patients suivis par Palliance.

Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?