Une scénographie pour refaire revivre les chevaliers dans Sainte-Eulalie-de-Cernon

Revivre l’histoire des Templiers et des Hospitaliers en 25 minutes, c’est désormais possible. Réalisé par le génie de la scénographie Bruno Seillier, Larzac, terre de chevalier sera diffusé toutes les trente minutes dans le dortoir des chevaliers de la Commanderie : "C’est la pièce la plus ancienne. Elle n’était pas valorisée, nous l’avons donc choisie pour la diffusion", témoigne Hélène Croly, conseillère municipale. Côté production, c’est la Compagnie des Indes qui a été sélectionnée après un appel d’offres lancé par la mairie. "C’est un projet inhabituel pour nous puisque l’image doit épouser la voûte sur laquelle est projeté le film", commente Gildas Leroux, président de la société de production. "Mises à part les enceintes rien n’est visible, tout cela a été fait dans le respect des lieux", continue Hélène Croly. "Nous avons sorti les grands moyens" déclare Thierry Cadenet, le maire de Sainte-Eulalie-de-Cernon.

Images, sons et lumières pour une véritable immersion

Environ 300 000 euros dans le projet ont été investis entre la Ville, le Département, la Région et L’Europe. "Nos financeurs soutenaient l’idée, à condition que ce soit une vidéo qualitative", continue l’édile. Pari réussi. "Nous avons tourné en 5K, c’est la plus haute définition qui existe", souligne Gildas Leroux. Comprenant une double projection sur tulle et écran de fond, la salle diffuse images, sons et lumières pour accompagner le visiteur dans son immersion. Au total deux semaines ont été nécessaires pour le tournage. Sainte-Eulalie-de-Cernon, le Domaine de Gaillac, le Château de Montaigut, autant de lieux clés à retrouver dans la scénographie. "Il a fallu travailler vite. Nous ne voulions pas tourner fin automne - début hiver. Nous voulions des paysages verts", précise le porte-parole de la Compagnie des Indes.

L’ancien dortoir et tout nouveau cinéma, peut accueillir une cinquantaine de personnes pour chaque projection. Larzac, terre de chevalier représente une véritable attraction pour Sainte-Eulalie- de-Cernon. "Nous sommes à 12 000 visiteurs par an. L’idée est de passer entre 15 000 et 16 000 visiteurs chaque année. C’est un objectif à mener sur cinq ou six ans", développe Thierry Cadenet.

En attendant, le tarif des visites croît de deux euros. Une légère augmentation justifiée pour une bonne cause : sauver le patrimoine.