Après une descente du Mékong et un tour de France à la nage, l'aventurier Rémi Camus nettoie la Loire en radeau

  • Mardi 8 juin, l'aventurier-explorateur Rémi Camus et ses deux acolytes de longue date Adrien Cavagna et Valentin Lam, ont embarqué à bord d'un radeau pour nettoyer la Loire de ses déchets.
    Mardi 8 juin, l'aventurier-explorateur Rémi Camus et ses deux acolytes de longue date Adrien Cavagna et Valentin Lam, ont embarqué à bord d'un radeau pour nettoyer la Loire de ses déchets. @c.detrez_photography
  • Tout au long de leur périple, Rémi et ses compagnons de voyage ramassent tous les déchets croisés en route ou signalent ceux trop volumineux à travers l'application Trash Spotter, partenaire de l'expédition.
    Tout au long de leur périple, Rémi et ses compagnons de voyage ramassent tous les déchets croisés en route ou signalent ceux trop volumineux à travers l'application Trash Spotter, partenaire de l'expédition. @c.detrez_photography
  • Douze jours pour descendre 200km sur la Loire à bord d'un radeau construit à partir de bois et de bidons  recyclés. C'est l'expédition un peu folle de Rémi Camus, aventurier-explorateur aguerri.
    Douze jours pour descendre 200km sur la Loire à bord d'un radeau construit à partir de bois et de bidons recyclés. C'est l'expédition un peu folle de Rémi Camus, aventurier-explorateur aguerri. @c.detrez_photography
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Relaxnews

(ETX Daily Up) - Douze jours pour descendre 200 km sur la Loire à bord d'un radeau construit à partir de bois et de bidons recyclés. C'est l'expédition un peu folle de Rémi Camus, aventurier-explorateur aguerri. L'objectif ? Nettoyer la Loire de ses déchets et sensibiliser le public à la préservation du plus long fleuve de France. 

Des matelas de sol, quelques réserves de nourriture et des couvertures de survie. C'est grosso modo ce qu'emportent Rémi Camus et ses deux acolytes de longue date Adrien Cavagna et Valentin Lam, à bord d'un radeau conçu à partir de gros fûts de 200 litres recyclés et d'armature en bois.

Un "check" et les voilà partis pour une expédition de douze jours, qui s'achèvera à Orléans. Cette "micro-aventure" qui a démarré le 8 juin vise un double objectif : nettoyer la Loire de ses déchets et sensibiliser le plus grand nombre à la préservation du patrimoine de ce fleuve. 

"On est partis ce matin en naviguant sur une petite Loire à 4 km/h. Ce qui nous a plutôt surpris sur notre joli radeau de 8m2. C'est super de se lancer dans un énième projet qu'on a imaginé et souhaité et qui se réalise sur notre petit objet flottant non identifié", s'amuse Rémi Camus, contacté par ETX Studio lors du premier jour de l'expédition. 

Tout au long de leur périple, Rémi et ses compagnons de voyage ramassent tous les déchets croisés en route ou signalent ceux trop volumineux à travers l'application Trash Spotter, partenaire de l'expédition. 

C'est donc au fil de l'eau, avec des haltes dans des grandes villes et des nuitées à la belle étoile que les trois amis se sont lancés dans l'aventure. Un projet auquel peut également participer le grand public : "Trois mecs sur un radeau habillés en pirate, ça attire l'œil, c'est atypique et ça permet de montrer que l'aventure est possible, derrière chez soi. Toute personne est la bienvenue pour nous rejoindre à bord, réaliser une partie du trajet avec nous, collecter les déchets et même faire un bivouac ! Mais attention, il faudra obligatoirement apporter un saucisson, car un bivouac sans saucisson, ce n'est pas un bivouac !", plaisante Rémi. 

Rémi, Adrien et Valentin ne se contentent pas de récupérer les déchets qui flottent. Equipés de petites bouteilles de plongée fournies par une société basée à Clermont-Ferrand, ils ont opté pour une solution à mi-chemin entre le snorkeling et la plongée, qui leur permet de s'immerger dans la Loire jusqu'à 3 mètres de profondeur. 

"Les déchets qui flottent ne sont que la partie immergée de l'iceberg. Les ramasser ne suffit pas, car seule une petite quantité est visible à la surface des fleuves et des rivières. Les autres coulent au fond et finissent par être recouverts de vase ou de limon, ce qui les rend presque impossibles à récupérer", développe Rémi. 

Une grande collecte est prévue dans la ville d'Orléans le 20 juin, destination finale de l'expédition. "Ce périple est un premier test pour appréhender la solidité de notre radeau et voir si on peut pousser l'aventure plus loin, cette fois de la source de la Loire jusqu'à son embouchure", confie Rémi Camus. 

Aventurier et militant écologiste pour l'accès à l'eau

Il faut dire que l'aventurier-explorateur est loin d'en être à sa première expédition. Ancien chef-cuisinier, celui qui s'est depuis reconverti "en formateur en survie" multiplie les expériences depuis une dizaine d'années : tour de France à la nage en 2018, descente du Mékong en hydrospeed en 2013... 

"J'ai grandi dans un village avec très peu d'habitants. Mon père était assez rustique. Même par temps de pluie, les activités se passaient dehors. J'ai toujours aimé partir à l'aventure et me promener dans les bois", raconte-t-il. 

En 2012, Rémi Camus s'inspire de l'expérience du Français Jamel Balhi, qui a parcouru 2.400 kilomètres à travers l'Amérique en courant. Son objectif : courir à travers l'Australie pendant une centaine de jours pour aller à la rencontre des populations aborigènes. Une aventure qui le confronte à des conditions extrêmes et qui consolide son engagement pour la préservation de l'environnement.

"Un jour, alors que je me trouvais en plein désert du côté d'Alice Springs, je me suis retrouvé sans eau. J'étais tellement déshydraté que j'ai dû consommer ma propre urine ! Cette situation extrême m'a fait prendre conscience que des gens la vivaient au quotidien. Cela a provoqué un déclic en moi et j'ai décidé de faire de la défense de l'accès à l'eau dans le monde mon cheval de bataille", raconte-t-il. 

Le contact humain et la préservation de l'environnement sont donc au cœur des missions de Rémi Camus. Sa prochaine expédition : une traversée Calvi-Monaco à la nage prévue en août 2022, en totale autonomie afin de comprendre comment l'humain survit en environnement hostile. "Il s'agit d'un projet à la fois scientifique et écologique, encore une fois axé autour de la sensibilisation à notre belle planète", précise-t-il.  

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