Ehpad les Genêts d'or : le personnel "en détresse" selon ses représentants

"Un taux d'absentéisme de 16% contre 6 à 8% au niveau national, 12 agents en arrêt de travail dont certains depuis 2019, deux infirmières sur le départ... Les salariés sont en détresse, c'est l'hécatombe", selon la représentante du personnel et secrétaire Force ouvrière de l'Ehpad les Genêts d'or. Dans cet établissement public de santé, installé sur deux sites à Rieupeyroux (54 lits) et La Salvetat-Peyralès (48 lits), l'heure est grave et l'élue affirme "en avoir marre de voir ses collègues pleurer".

"Il y a quelques années déjà que nous essayons de faire remonter ces problèmes récurrents... Nous savons que la situation est compliquée dans tous les Ehpad, mais elle l'est tout particulièrement sur les deux sites des Genêts d'or. Les conditions de travail se dégradent de plus en plus, il y a une forte souffrance psychologique chez les employés", affirme Serge Chabrier, secrétaire départemental Force ouvrière santé.

"Une politique de management pitoyable"

La direction a déjà été alertée sur des "défauts de management et des défauts de prise en compte des problématiques du personnel", poursuit Serge Chabrier. Les maires de Rieupeyroux et de La Salvetat, en leurs qualités respectives de président et vice-président du conseil d'administration de l'établissement, ont eux aussi été informés de cette situation ainsi que la médecine du travail.

Les demandes du personnel (72 employés) sont ainsi résumées par le secrétaire départemental : "Reconnaissance envers le personnel, arrêter de vouloir maintenir la précarité... aide-soignant, agents de service hospitaliers, ils restent en CDD pendant des années et s'épuisent ; il faut par ailleurs faire baisser la charge de travail, il n'y a pas assez de personnel, et surtout mettre un terme à cette politique de management déplorable".

La direction "comprend le ressenti" du personnel

Le directeur de l'Ehpad Bertrand Perin affirme "comprendre le ressenti" du personnel et "essayer de trouver des solutions". Des mesures ont été proposées par la direction au début du mois de juin (une réorganisation ainsi qu'un "engagement" du directeur sur de futurs recrutements) et, désormais, des "aides et financements sont espérés". 

Pour ce qui est d'éventuelles actions à mener, la grève a déjà été envisagée par les salariés, qui espèrent que leurs mal-être sera "entendu" lors de la prochaine réunion du conseil d'administration de l'établissement, mardi 29 juin.