Quelle qualité pour les eaux de baignade cet été en Aveyron ?
L'Agence régionale de santé, chargée d'assurer la sécurité sanitaire des baigneurs en Aveyron, a fait le point sur la qualité des eaux de baignade dans le département. Des contrôles nécessaires chaque année, alors que le nombre de touriste augmente et que l'Aveyron est désormais le département qui compte aujourd'hui le plus de sites de baignade naturelle de la région.
C'est bientôt l'heure de se jeter à l'eau et l'Agence régionale de santé en Aveyron est sur le pont pour contrôler la qualité des eaux de baignade de l'Aveyron. Et il faut dire qu'il y a du pain sur la planche. "Le tourisme vert se développe et on a de plus en plus de baigneurs", annonce Philippe Carolier, de l'ARS en Aveyron. Avec pas moins de 53 sites de baignade naturelle cette année, soit deux de plus que l'année dernière, l'Aveyron est même championne de la région Occitanie en nombre de spots sur ses lacs et rivières.
Mais en termes sanitaires, quelle est la qualité de ces eaux ? Si l'ARS vient de commencer ses prélèvements d'avant saison, les indicateurs de 2020 fournissent déjà un bon aperçu, "la qualité des eaux restant relativement constante", explique Philippe Carolier. Les résultats des analyses des quatre dernières années, à raison de prélèvements effectués tous les 15 jours sur les mois d'été, ont aussi classé les eaux aveyronnaises selon quatre critères : excellente, bonne, suffisante ou insuffisante.
90 % des eaux aveyronnaises sont "excellentes" ou "bonnes"
Ainsi, sur 53 sites de baignade en eau douce l'an passé, 37 d'entre eux étaient de qualité "excellente", et sept de qualité "bonne". Trois sites ont été classés "suffisants" et seuls deux spots de baignade avaient une qualité jugée "insuffisante" - le camping du Val de Saures à Entraygues et la Gravière à Saint-Affrique - pour des phénomènes exceptionnels, résolus depuis. "Il y a certains facteurs de risques qui peuvent dégrader la qualité de l'eau. On est par exemple très impacté par les orages, notamment dans le Sud-Aveyron, qui peuvent entraîner des écoulements d'eau. On doit aussi identifier quelles sont les sources de pollutions éventuelles, c'est ce que l'on appelle le "profil de baignade", que l'on établit en lien avec les mairies. Cela peut-être l'agriculture, des problèmes liés à l'assainissement...", explique Philippe Carolier. Ainsi, si un site de baignade est amené à fermer temporairement en raison d'une mauvaise qualité de son eau, il faudra attendre le prochain prélèvement de l'ARS favorable pour une réouverture.
Pour cette saison 2021, deux nouveaux sites de baignade ont été recensés pour être contrôlés par l'ARS : il s'agit de Saint-Geniez-d'Olt, proche du pont vieux, et le plan d'eau près de Coupiac. Depuis début juillet, des premières analyses sont réalisées sur ces deux points d'eau, tout comme sur l'ensemble des sites de baignade du département, pour assurer la sécurité sanitaire des baigneurs.
Le Sud-Aveyron, plus touché par les cyanobactéries
Sur les plans d'eau aveyronnais, l'ARS est également particulièrement vigilante sur la problématique des cyanobactéries. "On est surtout confronté au problème sur le Tarn et la Dourbie. Il y a ce que l'on appelle des cyanobactéries benthiques, qui se développent dans les rivières et qui s'accrochent aux rochers. Elles se décrochent ensuite sous forme de flocs, et cela peut être toxique, si elles sont ingérées. Il y a eu notamment quelques décès de chiens. Mais on ne sait pas expliquer pourquoi elles se développent à cet endroit particulièrement."
Alors, un protocole interdépartemental entre les sous-préfectures de Millau et de Florac, en Lozère, a été mis en place, avec des analyses chaque semaine du syndicat de rivière Tarn amont. "S'il y a développement de cyanobactéries, on alerte l'exploitant du plan d'eau et on fait des affichages pour informer les usagers", expliquent les équipes de l'ARS.
Si la vigilence est de mise sur ce secteur, il semble que le reste de l'Aveyron ne soit que peu touché par cette problématique "contrairement à certains départements, qui chaque année, voient certains de leurs plans d'eau fermer à cause des cyanobactéries".
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