Saint-Affrique. Hachin, auteur du deuxième tome de la série manga "SkilledFast"

  • Hachin a dessiné une trilogieoù un tueur cherche à prouverles conséquences nocivesd’une technologie.
    Hachin a dessiné une trilogieoù un tueur cherche à prouverles conséquences nocivesd’une technologie. JMC
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Midi Libre

Hachin, vous connaissez ? C’est lui que vous croisez en centre-ville ou au bord de la Sorgues, assis sur un banc. Le matin, il s’installe souvent à la terrasse d’un café pour boire son thé.

Quand il se pose, il aime regarder les passants, leur manière d’être, leur façon de s’habiller. Il prend plaisir à discuter avec les personnes plus âgées qui partagent leur vécu. Discret, observateur, il est très cordial et ouvert à la discussion. Si vous le rencontrez, il a souvent un carnet de croquis dans la main gauche. Dans la droite, il tient un stylo noir et dessine ce qu’il voit, ce qui l’entoure. Ses croquis, il s’en inspire parfois pour les décors des mangas qu’il dessine et publie.

Il se nomme Hachin, c’est son nom d’auteur. Âgé de 26 ans et natif de Madagascar, il vit depuis seize ans dans le Sud-Aveyron. Aujourd’hui, il habite à Saint-Affrique. C’est facile de le reconnaître avec ses cheveux noirs bouclés attachés sur la tête.

Passionné de mangas depuis son enfance, il vient de publier le deuxième volume de la série SkilledFast, qui se traduit littéralement par "compétence rapide", aux éditions H2T, chez Hachette (216 pages, 7,95 €). C’est une série de sciences-fictions et d’anticipation prévue sur trois tomes.

"La trame générale, c’est la poursuite d’un tueur en série par Roman et Eva, les deux personnages principaux, qui sont des policiers qui travaillent pour le gouvernement, explique Hachin. Le tueur cherche à prouver les conséquences nocives de la technologie qui permet aux individus de s’échanger entre eux des compétences dans tous les domaines."

L’action se passe en 2097 dans une ville fictive qui se nomme Central City. La ville d’origine de Roman est inspirée de Saint-Affrique et s’appelle Wood City. L’histoire aborde des thématiques très actuelles, comme la dépendance aux réseaux sociaux. "Dans le manga, chaque individu dépend d’un système très centralisé et très contrôlé. Car chaque individu possède un implant derrière la nuque. C’est donc une invitation à la réflexion sur nos multiples addictions et les multiples facteurs qui déterminent nos actes, alors que nous pensons être totalement libres. Et peut-être que c’est une simple illusion de liberté."

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