Margaux Soulié, la nouvelle vague

Le Droit mène à tout à condition d’en sortir !" Cette expression familière, véritable dicton universitaire pour qui traverse le hall des pas perdus, n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. D’une sourde plus précisément.

À presque 30 ans, Margaux Soulié aurait pu en effet revêtir la robe d’avocat. Elle a préféré prendre une tout autre voie, plus en accord avec ses convictions, son "instinct" et ses "intuitions". "J’ai toujours eu le goût du voyage, de l’aventure. Le slogan métro, boulot, dodo très peu pour moi."

Aujourd’hui tournée pleinement vers le surf mais surtout le yoga – qu’elle enseigne un peu partout dans le monde – la Ruthénoise ne regrette pas. "Quand on suit son intuition, on trouve son chemin. Quitte à se perdre de temps en temps !"

Ce chemin de traverse qui débute dans la préfecture aveyronnaise, puis à Toulouse et bientôt en Asie. "J’ai toujours été très studieuse, mais je ne me reconnaissais plus vraiment dans le droit." Elle qui suit en parallèle une formation d’hôtesse de l’air – le voyage n’est jamais très loin – quitte finalement les bancs de la fac pour un mini-tour du monde. De l’Asie en particulier. Elle découvre le yoga en Inde, le berceau de cette pratique, véritable "clef de voûte de l’hindouisme".

"J’ai eu un gros coup de cœur pour l’Inde et pour le yoga qui m’a vraiment beaucoup aidé à prendre du recul, à gérer le stress de l’anxieuse que j’ai toujours été, à prendre soin de moi. À me focaliser davantage sur mon bien-être plutôt que de vivre à 100 à l’heure. Le yoga m’a tout simplement aidé à m’épanouir !"

En immersion au Népal

Avant d’enseigner, la jeune femme part dans le nord de l’Himalaya pour prendre des cours auprès d’un maître yogi réputé. "C’était franchement très immersif, se souvient Margaux. Il faisait tellement froid !"

Plus froid en effet que les eaux accueillantes du Golfe du Bengale où elle a élu domicile. Au Sri Lanka, Margaux et Romain, son compagnon, gèrent un hôtel à Arugam Bay, village situé sur la côte est de la perle verte de l’océan indien. Au programme : surf et yoga évidemment ! "J’ai commencé à donner des cours là-bas. Via internet aussi" rembobine la presque trentenaire.

Avec plusieurs autres associés, le duo développe aussi ses talents sur la côte ouest du Maroc. Toujours dans un hôtel, "un surf camp" reprend Margaux, situé à Taghazout, village de pêcheurs au nord de la ville d’Agadir : autre spot de choix des surfeurs de la planète.

Une gestion à distance, le Covid ayant changé sérieusement la donne, que le couple opère depuis Aljézur, au Portugal… "Nous étions en vacances au Portugal quand la crise du Covid a rebattu les cartes. Nous avons des managers là-bas, sur place. D’ici, on assure le reste."

"Une expatriation forcée" pour Margaux, qui lui a permis d’aiguiser son penchant pour l’entreprenariat – "j’aime ce côté un peu couteau suisse" – et de compléter son offre. "Je me suis lancée dans l’Ayurveda, médecine douce indienne et j’espère pouvoir rapidement développer un nouveau business en alliant les deux : yoga et Ayurveda."

Pour la Ruthénoise, l’aventure se poursuit. Peut-être même en France. Sans doute pas en Aveyron mais plutôt sur la côte ouest. "On envisage la Côte basque ou les Landes." Mais toujours les orteils dans l’eau : "ça, c’est non négociable !" En attendant, Margaux et Romain surfent toujours la vague, leur nouvelle vague.

Instagram : @margauxsoulieyoga

Site internet : www.margauxsoulie.com

Hôtels sri Lanka et Maroc :

@swell.house