Millau : jardins partagés, zéro phyto, maisons fleuries... un dernier conseil municipal très vert

Abonnés
  • La formule en Facebook live devrait se poursuivre même quand le public sera de retour.
    La formule en Facebook live devrait se poursuivre même quand le public sera de retour. A .K. - ML
Publié le
annick koscielniak

Le dernier conseil avant les vacances s’est déroulé en eaux calmes.

C’était le dernier conseil municipal, ce vendredi, avant que les élus ne partent en vacances. Séance en eaux calmes, avec au menu, 33 délibérations et quelques dossiers très verts avant - peut-être - la grande bleue. Depuis le 1er janvier 2017, la loi dite LABBE, interdit l’usage des produits phytosanitaires sur l’ensemble du domaine public : espaces publics, espaces verts, voiries, les promenades et les forêts ouvertes au public. Ne sont pas concernés les infrastructures de transport et les terrains de sport.

Charte régionale zéro phyto

"Notre territoire où sont présents des milieux exceptionnels, riches en biodiversité et particulièrement sensibles, se doit d’être vigilant et d’aller le plus loin possible dans la réduction drastique de ces polluants", a rapporté Catherine Jouve, conseillère municipale déléguée à l’écologie. La Ville souhaite donc adhérer à la charte régionale d’engagement proposée par l’organisme Fredon Occitanie, qui anime un volet du plan Ecophyto. Elle vise le plus haut des trois niveaux du label national terre saine. Trois objectifs sont poursuivis : la suppression des pesticides ; la santé du personnel chargé de l’entretien des espaces publics et celle des administrés ; la préservation et la reconquête de la qualité des eaux.

"Il faut aussi faire accepter l’herbe dans les espaces publics, par nos administrés", a spécifié la maire Emmanuelle Gazel, avant de faire voter à l’unanimité l’adhésion à cette charte régionale. Bio, ils le seront aussi, les jardins partagés.

C’est même la condition sine qua non pour avoir le droit d’y cultiver.

Cultiver exclusivement en bio

Le projet de leur création a été entériné par la population lors de la votation citoyenne de février 2020, pour un montant de 40 000 €.

Il s’agissait cette fois d’autoriser la Ville à participer à un appel à projet ouvrant à des aides financières et à valider les sites retenus. Le plan de relance a en effet prévu une mesure de développement de ces jardins partagés et collectifs.

La préfecture de l’Aveyron a lancé un appel à projet. Neuf communes sont éligibles dont Millau, qui s’est associée à la communauté de communes Millau Grands Causses et travaille avec le Parc naturel des grands causses et avec le soutien de la région Occitanie.

Trois sites sont choisis : une surface totale de jardinage de 5 000 mètres carrés, pour 80 jardins de 50 mètres carrés en moyenne.

Ils seront situés boulevard Gabriac, avenue de l’Aigoual et Cantaranne.

Soit en ville, soit à une distance n’excédant pas 2,3 kilomètres m depuis le Mandarous, praticable en mode doux, piéton ou vélo.

L’eau y sera amenée par pompage ou par des puits existants dans la rivière. Les bases sont plantées.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes