Aveyron : en 2020, la crise sanitaire n’a pas fait baisser la mortalité sur les routes

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  • En 2020, la crise sanitaire n’a pas fait baisser la mortalité routière.
    En 2020, la crise sanitaire n’a pas fait baisser la mortalité routière. Archives Centre Presse
  • Préfecture et Radio Totem font de la prévention ensemble.
    Préfecture et Radio Totem font de la prévention ensemble.
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Xavier Buisson

L’année 2020 n’aura pas connu d’amélioration sur le front de la mortalité routière dans le département. Dix-huit personnes ont perdu la vie, dont six motards, et les premières données de 2021 ne sont pas plus engageantes.

La longue période de confinement (et de restrictions de circulation) n’y aura rien changé : en 2020, 18 conducteurs ont perdu la vie sur les routes du département, soit autant que l’année précédente. Au niveau national, la tendance est inverse, avec une diminution moyenne du nombre des décès (2 780 personnes ont perdu la vie en 2020) de 21 % par rapport à 2019.

Dans l’Aveyron plus qu’ailleurs, donc, l’heure est à l’action. Et à la sensibilisation, comme s’apprêtent à le faire conjointement Radio Totem et la préfecture (lire par ailleurs). Plusieurs catégories sont ainsi visées, à commencer par les jeunes, du fait que cinq des personnes tuées l’an dernier étaient âgées de moins de 35 ans, dont trois avaient moins de 17 ans.

"Trop de personnes sous stupéfiants sur nos routes"

Le cannabis ainsi que l’ensemble des substances stupéfiantes sont eux aussi dans le collimateur des services de sécurité. "Les forces de l’ordre sont mobilisées sur l’ensemble du département pour faire respecter les règles et réaliser des contrôles routiers. Ces contrôles révèlent trop souvent et de plus en plus des dépistages d’alcoolémie et de stupéfiants positifs chez des conducteurs de tous âges", explique ainsi la préfète, qui parle par ailleurs d’une "problématique importante dans le département. Il y a trop de personnes sous stupéfiants sur nos routes." En 2020, quatre personnes ont perdu la vie du fait d’un accident impliquant un conducteur sous l’emprise de drogue.

Pour ce qui est des secteurs sous responsabilité de la police nationale, 187 dépistages de produits stupéfiants ont été menés en 2019, permettant de relever 57 délits. En 2020, 33 délits ont été constatés sur un volume de 133 tests.

Motards et seniors, davantage victimes

Les seniors sont eux aussi rappelés à la plus grande vigilance. Les personnes âgées de plus de 65 ans (sept) représentent plus de 40 % des victimes alors que cette tranche d’âge représente 25 % de la population aveyronnaise. Enfin les motards sont eux aussi victimes plus qu’à leur tour, représentant un tiers des personnes tuées pour uniquement 8 à 10 % du trafic global.

"J’appelle solennellement nos concitoyens à une vigilance renforcée sur les routes du département, avec l’arrivée des beaux jours et le relâchement des mesures restrictives des déplacements", déclare Valérie Michel-Moreaux.

Depuis le 1er janvier 2021, selon des données provisoires, 7 personnes ont perdu la vie sur les routes de l’Aveyron, dont 3 depuis le 1er juin. Seule lueur d’optimisme : si le nombre de morts reste identique, celui des blessés est en recul : 191 en 2020 contre 268 en 2019.

Préfecture et Radio Totem font prévention commune

La préfète de l’Aveyron, Valérie Michel-Moreaux, et le directeur de Radio Totem, Guillaume Charvet, partagent ce point de vue : les spots de prévention qui seront prochainement diffusés sur les ondes aveyronnaises réussissent à remplir un double objectif : faire acte de prévention et donner des informations. À l’image de ce rappel à la réalité adressé aux usagers de stupéfiants : en cas d’accident et de contrôle positif à une substance prohibée, les assurances ne remboursent rien.Dans les prochaines semaines, les deux spots seront diffusés 68 fois au total, et ce sont deux problématiques routières bien connues qui sont mises en avant : la conduite sous l’emprise de drogue et les risques accrus (appelant à une vigilance accrue elle également) de la circulation en deux-roues. "L’usage de cannabis est illégal ; sur la route, il peut être fatal. En 2020, quatre Aveyronnais ont perdu la vie dans des accidents impliquant un conducteur sous l’emprise de stupéfiants", rappelle l’un des deux spots de prévention.
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