Justice : 9 mois de prison ferme pour des violences conjugales sur fond d'alcool

  • L'homme devra se soigner.
    L'homme devra se soigner. RB - RB
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Un quarantenaire Villefranchois originaire de la région parisienne a été jugé, ce mercredi après-midi, en comparution immédiate au tribunal de Rodez, pour répondre des faits de violences perpétrés à l'encontre de celle qui partage sa vie et lui a donné 4 enfants. Des faits commis sur fond d'alcool.

"Que se serait-il passé si votre ami n'avait pas été présent pour vous stopper dans votre projet d'étranglement", interroge la juge du tribunal de grande instance de Rodez, Sylvie Rouanne. "J'aurai fini par lâcher prise", se défend le Villefranchois. Questionnée, elle aussi, sa femme ne dira pas le contraire. "Il est pourtant noté dans le compte rendu des forces  de l'ordre que vous avez quasiment perdu connaissance. Alors, selon vous , il vous a serré la gorge pendant combien de temps ?" "Pas très longtemps, je ne me souviens plus très bien ; trente secondes, une minute", bafouille-t-elle pour ne pas accabler davantage  l'homme qu'elle aime. 

Pour cette dernière  comme pour celui qui lui fait face dans le box  des accusés : "tout cela, c'est à cause de l'alcool. On a tout les deux un problème avec ça. Chaque beuverie se termine en engueulades et on finit par en venir aux mains", confesse le prévenu tête basse.  "Je veux me faire soigner et travailler", plaide-t-il encore en confessant avaler jusqu'à 20 bières  par jour, "mais le week-end uniquement !" 

Maintien en détention

Pour le représentant du ministère public, "l'affaire est  grave. Sans l'intervention d'un tiers, la victime aurait pu succomber à cet étranglement. Et si la prochaine fois il  n'y a personne  pour le stopper ? " Pour ces faits elle va requérir 3 ans de prison dont 2 avec sursis ainsi qu'une obligation de soins. Enfin, pour éviter tout risque de récidive le procureur va également demander son maintien détention. Pour sa défense l'avocat rappellera  que c'est le prévenu qui a appelé les forces de l'ordre et qu'il demande depuis longtemps qu'on l'aide à soigner cette addiction à l'alcool. Après s'être retirés pour délibérer, les juges ont prononcé une peine de 18 mois de prison, dont 9 mois ferme, doublée d'une obligation de soins. L'homme devra également travailler et son maintien en détention a été prononcé. 

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