Millau : le gant veut entrer dans le giron de l’Unesco

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    Il faudra attendre 2024 pour la reconnaissance espérée. Midi Libre - Philemon d'ANDURAIN
Publié le
Annick Koscielniak

Vendredi 25 juin, à la médiathèque, un colloque fédère autour d’un projet : inscrire le Pays de Millau et son savoir-faire des métiers de la peau et du gant au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.

La candidature sera annoncée officiellement ce vendredi, lors du colloque, ouvert au public. L’Association sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Pays de Millau, veut inscrire “Les savoir-faire liés à la ganterie des femmes et des hommes du Pays de Millau, de l’agropastoralisme à la connaissance et transformation des matières, à l’art de confectionner le gant”, sur la liste de l’Unesco des PCI ou Patrimoines culturels immatériels.  

« Il s’agit d’une démarche que l’on veut nationale et internationale, et même transnationale, basée sur le partage, au service de tous. C’est l’union des filières, de la population, des élus territoriaux et de trois ministères », précise Olivier Fabre, président de l’association porteuse du projet.

Si l’association a été créée en 2019, ses membres et partenaires tissent patiemment la trame d’un dossier très exigeant, depuis 2015. Elle en a confié les rênes techniques et la direction de la candidature à Nadia Bedar. Elle a déjà mené à son terme, l’inscription des savoirs faire liés au parfum en pays de Grasse, dans l’inventaire des PCI de l’Unesco.

Les PCI sont nés en 2003, au sein des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture. Ils visent à valoriser la diversité culturelle à travers des actions de sauvegarde, à pérenniser des traditions, des pratiques, des connaissances, des savoir-faire menacés à plus ou moins long terme de disparition.

Repas gastronomique ou équitation à la française

La convention a complété celle de 1972, qui prend sous son aile les patrimoines architecturaux et naturels (la cité épiscopale à Albi, les Causses et Cévennes, paysage culturel de l’agropastoralsime méditerranéen, ou encore la ville fortifiée de Carcassonne). Là, on parle de ce qui accompagne nos existences depuis des générations, qui fait partie d’un art de vivre qui nous définit. Parmi ces patrimoines immatériels, on compte déjà “Le repas gastronomique des Français”, “L’équitation de tradition française”, “La tapisserie d’Aubusson”… Pour étoffer le dossier de candidature, il faut élaborer des mesures de sauvegarde répondant aux préconisations de l’Unesco, dont le colloque fait partie. Entre les petits tabliers du gantier,, la main qui répare, la route des gantiers, la bientraitance animale, les jeux… Il faudra plus de doigts qu’une paire de gants pour compter ces initiatives évidemment faites maison.

Cinq domaines culturels immatériels

Traditions Le patrimoine culturel immatériel recouvre cinq domaines : les traditions et expressions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, rituels et événements festifs, les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers, les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel.

Le projet du Pays de Millau entre dans cette dernière catégorie et concerne les métiers liés à l’agropastoralisme (bergers, naisseurs, nourrisseurs, tondeurs, agriculteurs, vétérinaires…), ceux liés à la connaissance et la transformation de la matière (mégisserie, tannerie, filature, délainage, fabrication d’emporte-pièce, de foulon, de main chaude…) et les métiers concernés par l’art de confectionner le gant (maître gantier, couture machine et main, coupe, création, broderie…).

 

Ouvert au public sur inscriptions à sauvegardepaysdemillau@gmail.com

 

 

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