L'Aveyron de... Emilie Picou : "Je rêve d’un concert sur la place du taureau à Laguiole"

  • Emilie Picou est "viscéralement attachée" au village de Sainte-Geneviève. Emilie Picou est "viscéralement attachée" au village de Sainte-Geneviève.
    Emilie Picou est "viscéralement attachée" au village de Sainte-Geneviève.
Publié le , mis à jour
Propos recueillis à Paris par Rui Dos Santos

Si elle est née à Nogent-sur-Marne, fin 1987, Emilie Picou est "très fière" de ses origines aveyronnaises, avec quatre grands-parents qui sont des ambassadeurs d’autant de territoires du département. Et puis, il y a la maison familiale de Sainte-Geneviève-sur-Argence, qui est le trait d’union au pays. C’est là qu’elle a passé du temps lors des vacances de Noël et d’été quand elle était enfant et adolescente. Et où elle continue de venir régulièrement. Pastourelle de l’Aveyron et de la Ligue auvergnate et du Massif Central en 2009, c’est aussi cette année-là qu’elle a été diplômée.
Aujourd’hui, elle enseigne le français en 6e et en 5e au collège Saint-Exupéry de Rosny-sous-Bois (93)... Là où elle était scolarisée ! Emilie Picou voue également une forte passion à la musique. Joueuse de cabrette, la jeune femme de 33 ans chante et vient d’ailleurs de sortir un EP, intitulé "Mon âme au vent", avec quatre titres, qu’il est possible d’écouter sur sa chaîne YouTube, baptisée "Y’a d’la joie". Un cinquième titre, "Mama Africa", devrait caresser les oreilles courant juillet. Annoncerait-il un nouveau Cap ? En attendant, elle s’est prêtée avec beaucoup d’enthousiasme au jeu des questions-réponses...

UN LIEU EMBLEMATIQUE

Le parcours sportif de Laguiole ouvre les premières portes de l’Aubrac, avec la découverte d’un aperçu de la flore de ce plateau. C’est la balade traditionnelle en famille, souvent vécue comme un amusement par les plus jeunes, avec un petit verre en terrasse à l’arrivée.

UN PERSONNAGE MARQUANT

Victor Laroussinie. C’était mon professeur de cabrette le mardi soir à Paris, il orchestrait les stages de cet instrument l’été à Saint-Flour dans le Cantal et, comme il est de Lacalm, à 14 kilomètres de mon village, il était mon guide, mon chauffeur. Je me souviens que je disais mon "papa bis" ! C’est un grand amoureux du Nord-Aveyron et de la musique au sens large. Je lui dois énormément. Tant au niveau artistique que sur le plan humain. J’ai beaucoup d’amitié, d’affection, pour lui. J’aurais aussi une pensée pour Lucie, ma grand-mère maternelle. Elle est forte, joyeuse, elle a tout traversé, elle fait partie de ces anciens qui ont acquis la sagesse en observant la nature et les gens.

UN SOUVENIR FORT

Sans hésitation, les vacances d’été au village à Sainte-Geneviève-sur-Argence quand j’étais adolescente. Il y avait, notamment, une notion de liberté, d’insouciance, de sécurité, qu’on ne trouvait pas à Paris. Tu pouvais aller tout seul à la piscine, au terrain de basket, chercher le pain... Traîner jusqu’à 22 heures sans inquiéter personne, retrouver les copains au bal sur la place du village...

LA CARTE POSTALE IDEALE

Un buron dans un pré sur l’Aubrac à la lumière du soir. Je ne figure pas dessus car j’aime les paysages purs. En revanche, soit je les glisse dans le disque dur de ma mémoire, soit je les fige dans mon appareil-photos.

UNE ANECDOTE

Je pense à ma première nuit à la belle étoile en Aveyron, l’été de mes 15 ans. Avec quand même un sac de couchage ! Un grand souvenir avec les potes au pont de Mels à Sainte-Geneviève, où on a même profité d’une baignade dans le lac. Jusqu’à ce qu’on nous dise que c’était fortement déconseillé ! C’était là le prolongement d’un rituel d’enfance avec ma sœur, qui était de passer une nuit sous la tente dans le jardin de la maison familiale à Sainte-Geneviève-sur-Argence. Que d’aventures !

UN RITUEL, UNE HABITUDE

(Amusée) Un petit-déjeuner aux tripous dans une fête de village. Et souvent la seule fille dans un groupe de gars, au milieu de mon père, de mon grand-père (quand il était encore là), des cousins de mon père...

UN PLAT ET/OU UN VIN

Un rôti de veau de mamie Lucie, mijoté avec des carottes, des oignons, des pruneaux et des pommes de terre bien évidemment. Chez nous, il y a toujours des pommes de terre, et pas seulement dans l’aligot.

UNE JOURNEE TYPE

Petit-déjeuner avec de la fouace, petit tour à la piscine de Sainte-Geneviève pour quelques longueurs, apéro en terrasse avec les amis à "La Viadène" ou "Chez Audrey" (on s’arrange pour tourner), déjeuner en famille (il faut compter deux bonnes heures !), petite sieste dans le jardin, activité au choix (balade, randonnée pédestre, via ferrata, sortie au lac de Saint-Gervais ou à Saint-Amans...), bal le soir.

UN REVE FOU

Organiser un gigantesque concert sur la place du taureau à Laguiole. Je monterais sur scène pour chanter, le public pourrait danser et on servirait un grand repas.

SI VOUS ETIEZ ELUE PRESIDENTE DU CONSEIL DEPARTEMENTAL

(Grand éclat de rire) J’imaginerais, à Millau par exemple, un festival où tous les arts seraient représentés : cirque, théâtre, opéra, cinéma, chant lyrique, peinture, littérature, sculpture, arts de la rue, musique... On pourrait ainsi se croire, en même temps, à Aurillac, à Montreux, à Orange, à Avignon, à Angoulême, à La Rochelle, à Avignon, à Cannes, à Orange, au Louvre à Paris, au musée Soulages ou à l’Estivada à Rodez, à Gindou, à Figeac, à Montreuil...

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?