Le pastis, des bistrots populaires aux terrasses branchées

  • Le Pastis est devenu le "must drink" des terrasses branchées.
    Le Pastis est devenu le "must drink" des terrasses branchées. Gutzemberg / Getty Images
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Relaxnews

Un doigt de Pagnol, un soupçon de terrasse bobo, et hop ! un pastis. Depuis quelques années, l'alcool anisé s'impose dans les apéros branchés de la Capitale, et même jusqu'à New York. Comment un apéritif du Sud, aux accents de cigales et de vieux Provençaux qui tapent la belote, s'est retrouvé catapulté en top de l'apéro bobo ? C'est le fabuleux destin du pastis.  

 

"Un petit jaune s'il vous plaît !" Alors que nous nous étions tout juste habitués au spritz - qui lui-même avait détrôné le mojito qui, déjà, avait supplanté le gin to' - voilà que le Pastis est devenu le "must drink" des terrasses branchées. Un destin surprenant pour cet alcool, un peu ringard avouons-le, que l'on se permettait une fois l'année, lors d'une pétanque en espadrilles. Il se déguste maintenant en cocktail et en Stan Smith. Mais que s'est-il passé ? 

1. Bon sens et marketing 

Le pastis n'a pas attendu les créatifs d'agence pour verser dans le marketing. Déjà dans les années 30, Paul Ricard trouve son premier slogan : "Ricard, le vrai Pastis de Marseille". 

A 23 ans, le jeune sent que son alcool peut s'imposer sur le marché, alors que l'absinthe vient d'être interdite. C'est d'ailleurs probablement ce qui fait avaler la pilule de l'anis et de la réglisse au public... Bref, petit génie de la pub, Paul sponsorise le Tour de France dès 1948. Face à lui, Henri-Louis Pernod riposte avec son Pernod 40 et 45. S'ensuit une bataille féroce avant la fusion des deux groupes en 2020.  

La marque se positionne à grand renfort de publicités et d'événements. Comme l'été dernier, où le rooftop du printemps Hausmann avait accueilli un DJ Set, à grand renfort de parasols, de transats double places, le tout dans un univers entre traditions et Instagram.

Total, en 2017, les Français ont consommé 83 millions de litres du breuvage.  

2. Marseille, nouvelle capitale de la France... 

... selon SoPress, la société d'édition des magazines Society ou SoFoot. Dans les 340 pages du premier exemplaire de Big Bang, le petit dernier de Franck Annese, patron de la société, on peut comprendre comment les confinements successifs ont fait de Marseille le nouvel idéal imaginaire français : la tradition d'un côté et la qualité de vie de l'autre. Alors qu'il est associé à la cité phocéenne, le breuvage a largement bénéficié de l'explosion de Marseille.

Total, ça donne envie de déboucher le pastaga !

3. Le pastis s'est invité à la carte

Ils n'en finissent plus les restaurants où, à Paris, on joue la carte du petit jaune. Chez Jacky - ça ne s'invente pas - un établissement du Xe arrondissement, on sert des "Pastis Mule", équivalent du Moscow Mule à base de vodka et de ginger beer.

Sans compter la brasserie Pastis, du VIIIe arrondissement de la capitale et qui vient tout juste d'ouvrir ses portes, ET jusqu'à New York, qui a aussi sa brasserie nommée Pastis, où l'on peut déguster son burger tout en buvant une coupe de la boisson française. So chic.  

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