Saint-Amans-des-Côts : la bande à Julie bulle pour soulager les maux

  • Julie célèbre le 9e art avecdu sang neuf le 3 juillet, au soir,à Saint-Amans-des-Côts.
    Julie célèbre le 9e art avecdu sang neuf le 3 juillet, au soir,à Saint-Amans-des-Côts.
  • La bande à Julie bulle pour soulager les maux La bande à Julie bulle pour soulager les maux
    La bande à Julie bulle pour soulager les maux
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    La bande à Julie bulle pour soulager les maux
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    La bande à Julie bulle pour soulager les maux
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    La bande à Julie bulle pour soulager les maux
Publié le
Olivier Courtil

Graphiste, illustratrice, webdesigner, Julie S. fête ses cinq ans d’existence par une exposition à Saint-Amans-des-Côts avec la relève de la BD estampillée aveyronnaise, le 3 juillet.

Le "S" de Julie n’est pas un hommage à la bande dessinée des "Sisters" dont l’auteur, William Maury, est du Sud-Aveyron. Il s’agit tout simplement de l’initiale de son nom : Saurel. Esprit indépendant et envie d’émancipation font que Julie signe d’un "S" sa passion pour l’illustration. Le trait, le coup de crayon. "Je gribouillais tout le temps inconsciemment", confie Julie de son adolescence. Elle en a fait son métier en s’installant au 1er mars 2016 dans son village natal de Saint-Amans-des-Côts, en qualité de graphiste, webdesigner et illustratrice. "Je crée pour donner une image aux entreprises. Ma touche c’est illustration", résume cette passionnée de manga avec Chibi pour alter ego. Autant dire que sa boutique avec ses dessins détonne au cœur de la campagne aveyronnaise. Mais les commandes et les demandes sont là, à l’image de ce petit taureau souriant et chaleureux à l’attention des commerçants de Laguiole pour l’agence Com’en Aubrac.

Ainsi, Julie célèbre ses cinq ans d’existence par le vernissage de son exposition mêlant BD, digital painting (peinture numérique), portrait papier (etc.), samedi 3 juillet, à partir de 18 heures. " J’ai envie de faire vivre mon village en m’installant ici, de créer des événements, de faire du lien ", dit-elle. Fédérer, faire découvrir comme ouvre la culture, Julie convie à son exposition deux jeunes dessinateurs déjà primés avec Gabriel Bargiel, originaire aussi de Saint-Amans-des-Côts et Pierre Beaugelet alias Pierrozz, d’Entraygues. Ce dernier, à l’instar de Julie, a donné naissance à ses premiers dessins au collège de la Viadène, avant d’obtenir l’an dernier le prix de la Région pour son magnifique voyage initiatique "Au-dessus des hommes".

Militant écologiste, il passe ses dessins à l’acte, en faisant passer le message par la beauté. Sa bande dessinée réalisée en aquarelle se suffit à elle-même pour le dire en image. Mais les mots qui viendraient déjà d’un vieux sage sont aussi présents pour faire passer ses propos, tout comme Gabriel Bargiel qui lui, s’est d’abord lancé dans la bande dessinée " pour raconter des histoires ".

Des histoires de bureau par exemple avec ce "Roger de la compta" qui narrent les affres et les déboires du monde compliqué du travail dans notre société. Et c’est toujours par le biais de l’humour que Gabriel, originaire également de Saint-Amans-des-Côts, caricature légèrement pour toucher du doigt là où ça fait mal. Histoire de soulager notre conscience et d’apaiser notre esprit.

Pour le vernissage du 3 juillet, il présentera en avant-première sa nouvelle histoire, dénommée "Diox", visant un public ados cette fois, qui a pu bénéficier d’un large soutien pour son financement participatif. Son mentor, Ancestral Z alias Vincent Deruyck, dessinateur de bande dessinée belge auteur de "Dofus", a même ajouté son petit grain de sel et de folie.

Autre motif de satisfaction lors de l’exposition, Gabriel fêtera la fin de son école de dessin à Paris en étant déjà en discussion avec une grande maison d’édition. "J’ai de la chance", répond-il. Du talent aussi pour celui qui a multiplié les prix (festival d’Aurillac, Claude Nougaro, Bulles à Paris, etc.) "Je fais ce que j’aimerais voir. Il faut être curieux aussi", ajoute cet artisan qui note tout ce qui lui passe par la tête dans un carnet. Se réclamant sans étiquette, ni manga, ni franco-belge, mais piochant au gré de son imagination, cet universaliste a en commun cette quête du Beau avec Julie et Pierrozz. Pour le reste, chaque acolyte a son trait, sa sensibilité. Et sans doute une bonne école, en Viadène, pour sortir autant de talents. Il se murmure que Martine Segard, qui a œuvré dans l’univers graphique dès les années soixante, n’est pas étrangère à cette belle histoire… "Elle m’a tout appris", conclut Julie. On ne va pas vous faire un dessin, tout est dit !

Entrée gratuite à l’exposition.
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