Rodez. Présidence du Département en Aveyron : Jean-François Galliard renonce pour "calmer le jeu"

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  • Jean-François Galliard, hier lors de l’annonce de son renoncement à la présidence.
    Jean-François Galliard, hier lors de l’annonce de son renoncement à la présidence. C.C. - Christophe Cathala
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Christophe Cathala

Il ne briguera pas sa succession, ce jeudi matin, au fauteuil de président du Département : Jean-François Galliard, comme Karine Orcel avec laquelle il fait binôme sur Millau-2, seront "simples conseillers" de la majorité, décidant d’être en marge, chez les "non inscrits".

Il attendait la fin du second tour pour connaître la physionomie du scrutin qui, pour ces départementales, a offert à Arnaud Viala 14 cantons portés par son équipe de l’"Aveyron pour tous". On ne reviendra pas sur le feuilleton qui a divisé la majorité départementale entre les quelques soutiens au président sortant et de nombreux autres versés au mouvement du député, assuré désormais de prendre la présidence du Département.

Les comptes sont faits, la candidature à cette présidence, qu’il détenait depuis le 24 janvier 2017, semble bien mal amenée pour celui qui souhaitait, il y a quelques jours encore, assurer sa propre succession. Jean-François Galliard a donc, hier après-midi, officiellement jeté l’éponge. Avec décontraction et une pointe visible d’amertume.

Traces morales

"J’accepte les résultats mais n’approuve pas la méthode employée pour les atteindre. Je ne me présenterai donc pas à la présidence et je resterai un observateur attentif de la vie des Aveyronnais, en restant fidèle à ce que j’ai exprimé à mes électeurs, qui connaissaient les conditions dans lesquelles s’est déroulé le scrutin sur mon canton de Millau-2". Et d’évoquer à ce sujet, des affiches de campagne le représentant, arrachées… "Une campagne qui a été éprouvante… On s’est soutenu avec Karine Orcel, car notre intérêt, c’est d’abord l’Aveyron".

Moralement, cet épisode a d’évidence laissé des traces.

"Rien vu venir"

"Je n’ai rien vu venir car je ne regardais pas dans les coins. Tout a toujours été voté par la majorité, à part tout récemment les dossiers des haras et des actions "quatre saisons"… Personne ne m’a jamais rien reproché et en quatre ans et demi de présidence, j’ai vraiment le sentiment d’avoir bien travaillé", lance-t-il tout en réfutant le terme de trahison "qui n’existe que s’il y a fidélité de l’autre côté. C’est un effet de groupe qui a joué. Je n’ai aucune amertume, seulement une opinion sur chacun de ceux qui m’ont manqué". Ni regrets, ni remords, assure-t-il aussi, "j’ai suivi ma ligne, j’ai filé droit. Je suis quelqu’un de serein, comme celui qui suit le cap de ses convictions".

Jean-François Galliard se dit "apaisé" en justifiant sa décision : "Au fond, il faut calmer le jeu après ces débats fratricides pour la majorité".

Parmi les "non inscrits"

Le binôme Jean-François Galliard et Karine Orcel a décidé de siéger parmi les "non inscrits" dans l’hémicycle. "Nous ne serons pas dans l’opposition. Je fais partie de cette majorité aveyronnaise de centre droit". Celui qui est encore au bureau national de l’UDI souhaite avant tout "travailler pour notre canton et, dans la mesure du possible, pour l’Aveyron. Et je vais suivre de près les dossiers d’autant que je les connais bien", prévient-il.

Un vote d’abstention

Travailler pour l’Aveyron quitte à se présenter aux législatives pour la succession… d’Arnaud Viala ? "Sincérement, je n’y pense pas à ce moment, on verra bien plus tard…"

Pour l’heure, il espère que son successeur qui doit être élu ce jeudi matin, "respectera les règles". Et il attend de la présidence d’Arnaud Viala, "une ouverture d’esprit". Arnaud Viala pour lequel il a décidé de ne pas voter : "Je m’abstiendrai", souffle-t-il.

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