Arvieu. La tourbière des Founs, un exemple de gestion de l’eau dans son espace naturel

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  • Quand des vaches créent  "une mosaïque" !
    Quand des vaches créent "une mosaïque" !
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CORRESPONDANT

Mercredi 30 juin élus et acteurs locaux des trois départements concernés par les 2 500 kilomètres de rivière du bassin-versant du Viaur étaient réunis pour échanger sur les programmes et actions en cours. Le matin autour d’une table, stylo à la main, l’après-midi, bottes aux pieds afin d’explorer les travaux de gestion et d’aménagement de la Tourbière des Founs. Un des objectifs de cette journée d’information était d’expliquer ce que propose l’Epage du Viaur (Établissement public d’aménagement et de gestion des eaux mixtes) dans le but de préserver la qualité des espaces naturels et la gestion de l’eau, hors distribution. Pour illustrer la gestion des espèces et des espaces naturels, le site de la Tourbière des Founs a été retenu. Située en contrebas du bien connu Rocher du Diable sur la route d’Arvieu à Bonneviale, cette tourbière s’étend sur 212 hectares. Site connu de longue date pour la richesse de son patrimoine naturel, la Tourbière des Founs ne semble pas impactée par l’incendie de février 2021, la fougère couvrant rapidement des surfaces de terrains très vastes. "La synthèse de matière organique y est plus importante que sa dégradation" serait une bonne définition de ce merveilleux écrin de biodiversité que sont les tourbières. Née il y a des milliers d’années de l’accumulation de sphaignes formant alors des amas de tourbe, cette zone humide stocke le carbone de façon très efficace. C’est aussi une éponge, elle se gorge d’eau l’hiver et la restitue l’été pour soutenir l’étiage, le niveau moyen le plus bas d’un cours d’eau, les mois de juillet à octobre, sur le territoire.

En cheminant sur le parcours aménagé depuis 2012, les élus et acteurs locaux ont notamment appris que deux agriculteurs de la commune faisaient pâturer leurs troupeaux, par le biais d’une convention signée avec l’Epage du Viaur. En se déplaçant, les vaches remuent la tourbe et mettent des zones à nue, créant ce que Clément Decaux, chargé de mission Milieux Naturels, appelle "une mosaïque", la matière ayant besoin d’être remuée. Cette visite de terrain était un moyen concret de rappeler que les projets communs permettent l’amélioration des cours d’eau. Les rivières participent à l’alimentation en eau potable de 35 000 personnes résidant en Aveyron, dans le Tarn et dans le Tarn-et-Garonne, formant sans le savoir vraiment une communauté, celle des gens du bassin versant du Viaur.

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