Sans miel de printemps, les apiculteurs de l'Aveyron espèrent un sursaut estival

  • Jean Blanchot observeavec désarroi un cadrede hausse sans miel.
    Jean Blanchot observeavec désarroi un cadrede hausse sans miel.
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Centre Presse

Les craintes se sont révélées exactes : il n’y aura pas de miel de printemps cette année. Pourtant, tout avait bien commencé. Sauf que dès le début de la floraison des cerisiers, la sécheresse puis le gel par épisodes successifs ont ruiné tout espoir. Sans fleurs d’arbres, ni de prairie et encore moins d’acacias, les abeilles ont subi le mauvais temps d’avril à mai qui les a privées d’entrées de nectar précieuses pour leur développement.

La situation étant devenue alarmante, les apiculteurs ont rapidement échangé : "As-tu du miel ? Moi, c’est la catastrophe." "Aux portes des gorges du Tarn, le miel de printemps sera très rare." À Compeyre, notamment, pas de miel chez Jean Blanchot, Luce Deroussi, Joël Arlabosse à Peyreleau, pas de miel non plus chez Christian Revellat, ni dans la vallée de la Dourbie.

Une étude rapide auprès des apiculteurs du Groupement de la défense sanitaire des abeilles de l’Aveyron révèle que, dans tout le département, le miel de printemps est quasi absent. Il en va de même dans l’Hérault, le Lot et le Gard. Seul Marceau Lacroix, vers Nîmes, a réalisé une récolte de miel de printemps en transhumant ses ruches sur des cultures variées de féveroles, de fraisier, de sainfoin et de bien d’autres cultures encore.

La question que tous les intéressés se posent désormais est : "Que nous réserve l’été ?" De nombreux tilleuls ne seront pas d’un grand secours mais, avec la pluie, les ronces devraient bien fleurir. Il reste les châtaigniers et les fleurs d’été, comme la lavande et la marjolaine. Ceux qui ont nourri leurs ruches au printemps et qui ont des colonies populeuses ont l’espoir que les butineuses ramènent du nectar aux ouvrières qui vont le transformer en miel.

Si l’année dernière avait pu combler les apiculteurs, il n’en est pas de même en 2021. En ce début d’été, les apiculteurs n’ont pas le sourire, mais espèrent un sursaut salvateur.

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