Vincennes : Coco, un restaurant qui a le look

"Coco, tu as une plaquette de beurre ?". "Coco, il te reste une bouteille de gaz ?". "Coco, tu as reçu le journal ?". "Coco, tu peux me mettre deux pains de campagne de côté s’il te plait ?"... Coco par ci, Coco par là. Après le maire et le curé, aux commandes de l’épicerie, Claudette Fournier, Coco pour les intimes (ils l’étaient tous dans le village et dans les hameaux voisins !), était donc le troisième personnage le plus important de Montézic. Aujourd’hui, âgée de 82 ans, c’est à son tour de se faire tranquillement servir à l’Ehpad d’Espalion.

Mais, son fils Jean-Michel a voulu "lui rendre hommage" et, quand il a décidé de lancer un restaurant avec deux potes aveyronnais, il n’a "pas hésité une seconde" : l’établissement en question a été baptisé Coco ! Il a ouvert mi-juin au n°54 de l’avenue de Paris à Vincennes. Fermé depuis 2019, ce local avait accueilli une pizzeria tenue par trois frères napolitains et, avant 1982, une boulangerie. Le lieu est donc désormais entre les mains de trois potes. Ils ont, avaient ou ne vont pas tarder à avoir à nouveau une brasserie chacun de leur côté, mais ils étaient "tentés par un projet en commun". "On voulait faire un bout de chemin ensemble", confirment les Nord-Aveyronnais en chœur.

Originaire de Montézic, né en 1969, Jean-Michel Fournier est le plus à l’aise dans la tenue de guide pour faire le tour du propriétaire. Mais, celui qui possède aujourd’hui Le Parisien, dans le 6e arrondissement, n’a pas oublié qu’il a squatté, en 1990, durant un an, le studio de son ami Laurent Cayla à Clichy. Ayant vu le jour également en 1969, mais originaire de Saint-Amans- des-Côts, dont il est le président de l’amicale du canton, celui-ci a multiplié les expériences dans la restauration. La dernière l’a vu décoller au Perroquet, avec sa fille émilie, avenue des Gobelins (dans le 13e arrondissement). S’il a joué deuxième ligne au rugby, portant, par exemple, le maillot du Racing (il aurait peut-être pu embrasser une carrière professionnelle), il est aujourd’hui président du Sport quilles rouergat, les verts de Belleville. Un SQR dont le trésorier est Franck Rolland.

La pizza "à la française"

Partageant ses origines entre Campuac et Golinhac, le dernier du trio est le plus jeune puisque né en 1982. Troisième génération d’une lignée de restaurateurs, il a longtemps exercé place d’Italie et il est en quête d’une affaire avec son épouse. Si Jean-Michel Fournier et Franck Rolland gèrent le service en salles (70 places assises à l’intérieur et 30 en terrasse), Laurent Cayla, formé chez Michel Rostang, le chef doublement étoilé au Guide Michelin, originaire de Grenoble et installé dans le 17e arrondissement de Paris, est le maître des fourneaux.

Ouvert sept jours sur sept, en service continu, le restaurant, qui emploie douze salariés, vise, selon les propres termes des trois associés, "une cuisine soignée, haut de gamme mais accessible, dont la pizza "à la française" qui est la spécialité de la maison". Cette carte très variée permet de séduire tout autant les salariés des bureaux du quartier, ainsi que le personnel de l’hôpital militaire Bégin tout proche, que les nombreux touristes (le zoo de Vincennes n’est pas bien loin). Quel est le plat le plus demandé ? La pizza Coco bien entendu !..