Aveyron : la RAGT, dans la recherche et la sélection depuis soixante ans

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  • À l’origine, la recherche a démarré avec le travail sur les plantes fourragères.
    À l’origine, la recherche a démarré avec le travail sur les plantes fourragères.
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RICHAUD Guilhem

L’histoire de RAGT Semences s’est construite au fil de partenariats et choix d’indépendance.

RAGT, créée en 1919, n’a pas tout de suite misé sur la recherche autour des semences. Au départ, son activité principale (qui existe toujours aujourd’hui via RAGT Plateau central) consistait en de la vente, des conseils et de la formation auprès des agriculteurs, puis du grand public. C’est dans les années 1960 que les dirigeants de l’entreprise ont décidé de prendre le virage de la recherche. Un choix dicté par les besoins du territoire. La sélection démarre alors par le travail sur les plantes fourragères pour lesquelles le besoin est important en Aveyron et dans les départements voisins.

Puis, petit à petit, l’entreprise, qui n’est pas encore divisée en différentes filiales (la structure RAGT Semences sera créée en tant que telle qu’au début des années 2000), se diversifie sur le maïs et les céréales à paille. À partir des années 1970, sous l’impulsion notamment d’Émile Singla, un accord est passé avec une entreprise familiale américaine, Dekalb, qui permet à RAGT de lancer des programmes de sélection. "Ce partenariat a duré trente ans et a été très structurant pour la recherche au sein de RAGT, notamment sur le maïs, le tournesol et le sorgho (fourragère)", détaille Sébastien Chatre. Mais en 1999, quand Dekalb est racheté par Monsanto, le groupe aveyronnais décide de stopper ce partenariat et de continuer son travail de recherche de manière indépendante. Un choix coûteux puisque pour maintenir la même activité, il a fallu multiplier l’investissement par deux. Vingt ans plus tard, la position actuelle de RAGT Semences, leader européen sur les céréales à paille notamment, confirme que les actionnaires ont pris la bonne décision.

S'associer à d'autres entreprises

Depuis le début des années 2000, le groupe a multiplié les acquisitions plus ou moins conséquentes pour asseoir sa position tant au niveau de la recherche et de la production de semences que de la commercialisation.

En parallèle, le choix de s’associer avec d’autres entreprises au sein de différents programmes de recherche. C’est le cas avec plusieurs autres semenciers français (Euralis, Limagrain et Avril) au sein d’Innoléa qui travaille à la recherche de variétés tolérantes aux insectes, qui puissent être cultivées même en leur présence. Et plus récemment, un partenariat a été passé avec Bayer, qui apporte ses compétences technologiques, pour développer des blés hybrides (croisés de deux parents) censés apporter un meilleur rendement supérieur et une réponse aux stress (bioagresseurs et climatiques) plus stable qu’un blé classique autogame.

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